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24 juin 2009

1, 2, 3 ...Fillon !

Contrairement à ce que je peux lire ici ou là, il ne s'agit ni du gouvernement Fillon IV ni du gouvernement Fillon V, mais seulement du gouvernement Fillon II.

Il n'y a en effet nouveau gouvernement qu'après démission du premier ministre. Ce que François Fillon n'a fait qu'une seule fois, après les élections législatives de juin 2007.

 

Communiqué de presse de l'Élysée du 18 juin 2007 :

Conformément à la tradition républicaine au lendemain d'élections législatives, monsieur François Fillon a remis ce jour la démission du gouvernement au président de la République, qui l'a acceptée.

Le président de la République a confié à nouveau les fonctions de premier ministre à monsieur François Fillon et l'a chargé de former un nouveau gouvernement.

 

En revanche, lorsqu'il y a simple remaniement ministériel (quelle qu'en soit l'ampleur), il n'y a pas changement de gouvernement. Gouvernement Fillon II il y avait lundi, gouvernement Fillon II il y a donc encore mercredi.

23 juin 2009

Nouveau gouvernement : infos ou intox ?

Allez, participons au petit jeu des rumeurs sur le remaniement ministériel :

- Justice : Michèle Alliot-Marie (ancienne rumeur : Éric Woerth)

- Intérieur : Xavier Darcos*

- Éducation nationale : Luc Chatel

- Porte-parole du gouvernement : Nathalie Kosciusko-Morizet

- Agriculture, ruralité : Michel Mercier (ancienne rumeur : Maurice Leroy)

- Culture : Frédéric Mitterrand (ancienne rumeur : Christophe Girard ou Yamina Benguigui)

- Réforme territoriale : Dominiques Perben

 

* d'après lefigaro.fr à 17h56 : Brice Hortefeux à l'Intérieur et Xavier Darcos aux Affaires sociales

22 juin 2009

Nicolas Sarkozy, du discours à l'action ?

Quelques éléments que j'ai retenus du discours de Nicolas Sarkozy :

 

- Il y a à peine quelques semaines, le promoteur de la "laïcité positive" soutenait les propos de son homologue américain, Barack Obama, critiquant toute législation sur le port du voile, simple ou intégral. Aujourd'hui, il affirme avec justesse que :

"Le problème de la burka n'est pas un problème religieux. C'est un problème de liberté et de dignité de la femme. Ce n'est pas un signe religieux, c'est un signe d'asservissement, c'est un signe d'abaissement.

Je veux le dire solennellement, la burka n'est pas la bienvenue en France. Nous ne pouvons pas accepter dans notre pays des femmes prisonnières derrière un grillage, coupées de toute vie sociale, privées de toute identité. Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de la dignité de la femme."

 

- Nicolas Sarkozy voulait rompre avec le modèle républicain et social français. Aujourd'hui, il en vante les vertus (merci Henri Guaino !) :

"Le modèle républicain reste notre référence commune. Et nous rêvons tous de faire coïncider la logique économique avec cette exigence républicaine. Ce rêve nous vient, pourquoi ne pas le dire, du Conseil National de la Résistance qui, dans les heures les plus sombres de notre histoire, a su rassembler toutes les forces politiques pour forger le pacte social qui allait permettre la renaissance française. Cet héritage est notre héritage commun. (...)

... La crise mondiale crée de nouveau des circonstances favorables à cette aspiration française à mettre l'économie au service de l'Homme, et non l'inverse (...)

Au moment même où il redevient évident pour tout le monde que le développement économique ne peut être durable que s'il respecte l'Homme et s'il respecte la nature; au moment même où le monde redécouvre les limites d'une logique exclusivement marchande; au moment même où s'impose à tous la nécessité de réguler la mondialisation et les marchés; le modèle français a de nouveau sa chance. La crise a remis le modèle français à la mode. Hier décrié (par Nicolas Sarkozy !, ndlr), il se trouve aujourd'hui reconnu pour son rôle d'amortisseur social."

Question : Nicolas Sarkozy va-t-il, afin de mettre sa politique en cohérence avec son discours, exiger de l'Union européenne l'abrogation des directives de libéralisation, préalable à toute refondation des services publics (il a insisté deux fois dans son discours sur ces derniers) ?

 

- Nicolas Sarkozy a séparé le "mauvais déficit" (grosso modo les dépenses de fonctionnement) du "bon déficit" (les dépenses d'investissement, qu'"il n'est pas anormal de financer par l'emprunt"), auxquels il ajoute un déficit "imputable à la crise", annonçant - au-delà du Plan de relance en réponse à la crise - une politique keynésienne d'investissements publics (depuis longtemps réclamée par les tenants d'une "autre politique" : merci encore Henri Guaino !) :

"Cette crise doit être pour nous l'opportunité de rattraper nos retards d'investissements et de prendre de l'avance. Il est beaucoup de domaines très importants pour notre avenir comme l'aménagement du territoire, l'éducation, la formation professionnelle, la recherche, l'innovation... qui demanderont des moyens considérables. Nous ne pourrons pas les satisfaire dans le strict cadre budgétaire annuel. Si nous ne changeons pas nos pratiques, nous continuerons à scander des priorités sans pouvoir les réaliser. Mercredi, avec le Premier ministre nous procéderons à un remaniement du gouvernement. Son premier travail sera de réfléchir à nos priorités nationales et à la mise en place d'un emprunt pour les financer.

Ces priorités nationales je ne les fixerai pas seul. Elles doivent nous permettre de préparer au mieux l'avenir de la France. Elles concernent le pays tout entier. Le Parlement sera associé à leur définition. Les partenaires sociaux y seront associés. J'en parlerai avec eux dès le premier juillet. Les responsables économiques, les acteurs du monde de la culture, de la recherche, de l'éducation seront consultés. Pendant trois mois nous en discuterons tous ensemble. Les décisions ne seront prises qu'au terme de ce débat."

Question : Nicolas Sarkozy va-t-il, afin de mettre sa politique en cohérence avec son discours, dénoncer le traité de Maastricht (1) et le Pacte européen de stabilité et de croissance ?

(1) tout au moins en partie, le problème étant que l'Allemagne n'a accepté l'euro qu'en échange d'une gestion monétariste de le monnaie unique et néolibérale des finances publiques nationales

 

Bref, si Nicolas Sarkozy a séparé l'Union européenne de la politique intérieure française ("J'ai déjà eu l'occasion de parler de la politique européenne de la France et de ce qu'elle souhaitait pour réguler la mondialisation. Aujourd'hui c'est de notre pays, de l'avenir qu'il peut se construire dont je suis venu vous parler"), le seul moyen de passer du discours à l'action, c'est de lier les deux. Faute de quoi, il "continuera à scander des priorités sans pouvoir les réaliser". Sans préjuger de la pertinence de ces choix, au moins que Nicolas Sarkozy soit cohérent !

Nicolas Sarkozy devant les parlementaires

Une petite note (à partir de ce que j'ai écrit ce matin dans La Croix), de la salle de presse du congrès du Parlement, à Versailles, en attendant le discours du PR.

 

"Si je suis élu, je rendrai compte chaque année devant le Parlement de l'état d'avancement de mon projet", avait promis le candidat Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle. Un engagement rendu possible par la révision constitutionelle du 21 juillet 2008 et que l'heureux élu tiendra pour la première fois aujourd'hui. L'exercice est délicat, tant sur sa nature, inédite, que dans le contexte de la crise économique.

Depuis qu'il est à l'Élysée, Nicolas Sarkozy n'a jamais véritablement tranché le sens qu'il entendait donner à la magistrature suprême. "Le président de la République devra demain gouverner", expliquait-il auparavant en estimant qu'il conviendrait un jour de "tirer toutes les conséquences du quinquennat". Un tropisme présidentialiste qui pourrait rapprocher son discours de la déclaration de politique générale d'un premier ministre. Mais cette allocution pourrait également lui fournir l'occasion, à l'inverse, d'endosser le costume de l'"homme de la nation", conformément à la vision gaulliste d'un président de la République non pas chef de la majorité parlementaire mais arbitre au-dessus des partis.

Les grands chantiers (vie après 60 ans, croissance verte, collectivités locales, etc.) que devrait ouvrir Nicolas Sarkozy pour la suite de son quinquennat pourraient trouver d'ici mercredi leur prolongement dans un remaniement ministériel, avec le renforcement du pôle écologiste du gouvernement, la nomination d'un ministre chargé de la réforme territoriale ou encore l'apparition de la ruralité dans l'intitulé des portefeuilles. Autre pôle gouvernemental éventuellement renforcé : les relations avec le Parlement.

Tout en traçant ces "nouveaux horizons" pour la France de l'après-crise, le président de la République ne devrait pas non plus oublier la situation économique, qui frappe maintenant de plein fouet les entreprises, et le chômage, qui touche par conséquent de plus en plus de ménages. Reste à savoir quelles perspectives Nicolas Sarkozy donnera, dans un contexte de déficits publics records, au modèle social français, avec lequel il avait souhaité un moment rompre mais qui a semble-t-il atténué les effets de la crise.

Enfin, le chef de l'État est également attendu sur la question du port du voile islamique intégral. D'autant plus que le promoteur de la "laïcité positive" a récemment soutenu les propos de son homologue américain, Barack Obama, critiquant toute législation sur le port du voile, simple ou intégral. Or, en France, tout signe religieux ostensible (à l'exemple du voile islamique, même simple) est interdit aux agents publics ainsi qu’aux élèves des établissements scolaires publics.

17 juin 2009

france-politique.fr et europe-politique.eu

Ce soir, dans le taxi entre le VIIe arrondissement de Paris (dîner de blogueurs organisé par NKM) et ma banlieue, réflexions sur mes activités sur Internet...

À quoi servent mes sites ? Je les avais créés pour moi (avoir accès de partout à ma documentation politique) et dans un but journalistique/citoyen (informer). Mais aujourd'hui la plupart des données sont présentes sur les sites institutionnels (qu'on y songe : en 2000, lorsque j'ai mis ma première page en ligne, à ma connaissance ne figuraient encore nulle part sur Internet ne serait-ce que les résultats des élections présidentielles en France). Et je suis las de voir mon travail de fourmi systématiquement pompé sur Wikipédia (ce qui me vaut des crises de nerf à intervalles réguliers) ou de voir mes sites irrémédiablement dépassés de scrutins en scrutins par de nouveaux venus, certes moins fouillés mais utilisant des animations flash ou autres technologies attractives que je suis bien incapable d'utiliser (j'ai déjà assez perdu de temps à essayer).

La solution consisterait à payer un informaticien pour me faire une belle maquette et de belles infographies à partir de mes données (qui restent globalement encore un peu plus précises que ce qu'on trouve ailleurs). Mais c'est financièrement trop lourd pour un simple particulier citoyen-internaute. Pourtant je dois pour la première fois me forcer à mettre à jour mon site après une élection : pas motivant de remplir des tableaux html sur FrontPage alors que mon esprit foisonne d'idées d'infographies animées... tandis que rares sont celles circulant sur Internet qui trouvent grâce à mes yeux (une erreur, une approximation, une lacune, une présentation illogique : ordre, couleur etc. - (1)).

Soupir.

 

(1) la caricature étant l'hémicycle du nouveau Parlement européen avec la reprise paresseuse et débilitante des chiffres institutionnels mentionnant 90 "autres" presque partout, hormis à ma connaissance par Le Monde (et mon site...) : mais à quoi servent mes collègues journalistes politiques ???

11 juin 2009

Tous les candidats élus ne siègeront pas

PE.jpgL'ensemble des candidats UMP avaient pris sept engagements "devant les Français". L'un d'eux ne souffre aucune ambiguïté : "Les candidats de la majorité présidentielle s'engagent à être présents au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles." Cet engagement ne sera finalement pas tenu, puisque Brice Hortefeux, ministre du travail et des relations sociales, élu en troisième position dans la circonscription Massif central-Centre, devrait rester au gouvernement. "J'étais candidat à une place non éligible pour aider, pour accompagner, pour partager des convictions, et pas pour exercer une fonction, s'est défendu l'intéressé hier sur Europe 1. Si j'avais voulu exercer des responsabilités au Parlement, j'aurais été tête de liste."

Être candidat non pour aller siéger mais pour "tirer" une liste est effectivement une pratique maintes fois utilisée. Depuis les premières élections européennes au suffrage universel direct, quatre "élus" n'ont ainsi même pas participé à la séance constitutive du Parlement : François Mitterrand (PS), Jean-François Deniau (UDF) et Pierre Méhaignerie (UDF) en 1979, puis François Léotard (UDF) en 1989. Plus nombreux sont ceux qui sont allés siéger à Strasbourg... quelques mois. Huit ont démissionné l'année même de leur élection : en 1989, Alain Juppé (RPR), Michèle Barzach (RPR), Alain Madelin (UDF) et Claude Allègre (PS); en 1999, François Hollande (PS), Nicolas Sarkozy (RPR), Roger Karoutchi (RPR) et Philippe de Villiers (MPF).

La loi sur la parité en politique a par ailleurs déjà produit une candidature de paille. En 2004, la liste FN avait obtenu deux élus dans la circonscription Nord-Ouest : Carl Lang (sortant) et Chantal Simonot-Destouches. Cette dernière participa à la séance constitutive en juillet, mais renonça dès septembre, afin de laisser la place au parlementaire européen sortant Fernand Le Rachinel, non réélu.

Outre Brice Hortefeux, Jean-François Kahn a également annoncé qu'il n'irait pas siéger. Bien qu'ayant donné dans l'Est son meilleur score au MoDem, le fondateur de l'hebdomadaire Marianne a démissionné en faveur de sa deuxième de liste, l'eurodéputée sortante Nathalie Griesbeck, non réélue, estimant qu'il avait failli à sa mission d'obtenir au moins deux sièges pour sa liste.

Autre pratique, celle du "tourniquet". Elle consiste à démissionner collectivement au bout d'un certain temps, afin de laisser la place aux suivants de liste. Tel fut le cas des élus RPR un an après les européennes de 1979, dans le but de dévaluer l'importance du Parlement. Puis celui des Verts à mi-mandat au cours de la législature 1989-1994, au nom cette fois des principes d'égalité et de collégialité.

Enfin, si les candidatures multiples sont interdites en France depuis la campagne plébiscitaire du général Boulanger dans sept départements en 1888, elles sont en revanche autorisées pour les élections européennes en Italie. Silvio Berlusconi (Parti du peuple de la liberté), Umberto Bossi (Ligue du Nord), Luigi De Magistris et Antonio Di Pietro (Italie des valeurs) étaient ainsi candidats dans l'ensemble des cinq circonscriptions. Sans même avoir l'intention de siéger, en ce qui concerne le président du Conseil, Silvio Berlusconi, élu cinq fois. De quoi faire des jaloux.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 10/06/2009

09 juin 2009

Composition du nouveau Parlement européen

Juste un petit bilan pour ceux qui en ont assez des camemberts du nouveau Parlement Européen mentionnant 90 "autres"...

http://www.europe-politique.eu/parlement-europeen-2009.htm

08 juin 2009

Résultats définitifs des élections européennes

Voici les résultats du ministère de l'intérieur retravaillés par mes soins :

 

liste

voix

%

élus

UMP - NC - GM 4.798.921 27,87 29
PS 2.837.674 16,48 14
Europe - Écologie 2.802.950 16,28 14
MoDem 1.455.225 08,45 6
FN 1.091.681 06,34 3
Front de Gauche : PCF - PG 1.041.755 06,05 4
NPA 840.713 04,88
Libertas : MPF - CPNT 826.269 04,80 1
Alliance Écologiste Indépendante (AEI) 625.220 03,63  
Debout la République (DLR) 304.769 01,77  
LO 206.119 01,20  
Alliance des Outre-mers (AOM) 73.117 00,42  1
Parti de la France (PDF) 63.096 00,37  
Parti Anti Sioniste (PAS) 36.398 00,21  
Parti Breton - Strollad Breizh (PB-SB) 32.894 00,19  
Europe - Démocratie - Espéranto (EDE) 29.263 00,17  
La terre sinon rien 28.767 00,17  
Maison de la Vie et des Libertés (MVL) - Parti de la France (PDF) 24.180 00,14  
Alternative Libérale (AL) 17.051 00,10  
Résistances 14.516 00,08  
CNI 12.844 00,07  
Solidarité 8.665 00,05  
Pour une France et une Europe plus fraternelles 6.526 00,04  
Europe - Décroissance 6.381 00,04  
Euskal Herriaren Alde (EHA) 5.800 00,03  
Alliance Royale (AR) 4.244 00,02  
Euzko Alderdi Jeltzalea - Parti Nationaliste Basque (EAJ-PNB) 4.275 00,02  
Cannabis sans frontières 3.988 00,02  
Communistes 3.338 00,02  
Union des Gens (UDG) 2.881 00,02  
Newropeans 2.549 00,01  
Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne (RIC) 2.036 00,01  
Citoyenneté Culture Européennes (CCE) 1.767 00,01  
Parti Humaniste (PH) 1.547 00,01  
L'Europe de Gibraltar à Jérusalem 1.209 00,01  
Où est la rupture ? 322 00,00  
Programme contre la précarité et le sexisme 24 00,00  

© Laurent de Boissieu pour france-politique.fr

72

 

(reproduction interdite, surtout sur cette merde de Wikipédia)

07 juin 2009

résultats élections européennes

euro2009blog.gif

résultats élections européennes

Les gagnants :

- score historique pour Europe - Écologie : 14,8-15,4%

- très bon score de l'UMP : 27,2-28,3%

 

Les perdants :

- très mauvais score du PS : 16,4-17,5%

...qui ne profite pas au MoDem : - mauvais score du MoDem : 8,7%