30 septembre 2013
Rentrée politique du MoDem: Bayrou, Borloo et Hollande
Je vous invite à lire mes articles rédigés lors de l'Université de rentrée du MoDem:
François Bayrou charge Hollande et se rapproche du centre droit
François Bayrou obtient le feu vert du MoDem pour s'allier à l'UDI
(l'un écrit dimanche matin uniquement pour La-Croix.com, l'autre écrit dimanche après-midi pour l'édition papier de lundi: forcément quelques redites).
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29 septembre 2013
Résultats des élections en Autriche
Ce dimanche se sont déroulées les élections législatives en Autriche
Vous trouverez en une page le récapitulatif en infographies de tous les résultats électoraux, de la composition du Nationalrat et des coalitions gouvernementales depuis 1945:
23:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
26 septembre 2013
"Roms": la faute contre la République de Manuel Valls
En tenant un discours sur les "Roms", le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a commis une faute contre la République. La même, sauf que là il s'agissait carrément d'une circulaire ministérielle, que la droite sarkozyste en 2010 (cf. ma note sur la "circulaire de la honte").
Les "Roms" constituent une minorité ethnique reconnue dans certains États européens comme la Roumanie, la Bulgarie ou la Hongrie (avec même des partis politiques, des élus, etc.). Mais la République française, elle, ne reconnaît pas les minorités. Donc en France les "Roms" n'existent pas. Il s'agit de ressortissants Roumains, Bulgares ou Hongrois pour qui s'applique la législation française et européenne relative aux ressortissants de ces États. Ni plus ni moins.
Ni plus ni moins, c'est-à-dire la répression sans faiblir de la délinquance, le démantèlement sans délai des camps illégaux et le maintien ou non sur le territoire national en fonction de la situation administrative des personnes concernées. Que sur ces trois points la législation française soit mal appliquée ou inadaptée, c'est certain. Que, du coup, l'exaspération des Français (et des touristes) grandisse, c'est également certain.
Mais, en République, il n'y a pas et il ne doit pas y avoir de discours ethniciste ou racialiste (sans même bien entendu parler de discours raciste) ciblant une population sur la seule base de son appartenance ethnique ou raciale supposée. C'est d'ailleurs la raison même pour laquelle l'extrême droite qui utilise en politique l'expression "Français de souche" se place en dehors de l'arc républicain.
Enfin, qu'on s'en félicite ou qu'on le regrette, la France a accepté l'entrée de ces États au sein de l'Union européenne. Il s'agit donc soit de remettre en cause ces adhésions, s'ils ne respectent pas les droits de l'Homme en discriminant une partie de leur population, soit d'en assumer toutes les conséquences pour tous leurs ressortissants. Le reste n'est que bavardage.
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22 septembre 2013
Élections fédérales allemandes de 2013
Ce dimanche se déroulent les élections fédérales en Allemagne.
Pour mémoire, vous trouverez en une page le récapitulatif en infographies de tous les résultats électoraux, de la composition du Bundestag et des coalitions gouvernementales depuis 1949:
http://www.europe-politique.eu/elections-allemagne.htm
Ce renouvellement me donne l'occasion de rappeler - en essayant d'être pédagogique! - les grandes lignes du mode de scrutin en Allemagne. Une erreur habituelle consiste en effet à penser qu'il s'agit d'un mode de scrutin mixte, avec la moitié des sièges répartis au scrutin majoritaire et l'autre moitié au scrutin proportionnel. En réalité, il n'en est rien.
Chaque électeur allemand dispose de deux voix:
- une voix majoritaire (Erststimme) à l'échelon des 299 circonscriptions (entre 4 et 64 circonscriptions par Land); il s'agit d'un scrutin uninominal majoritaire à un tours (donc élection à la majorité relative)
- une voix proportionnelle (Zweitstimme) à l'échelon des 16 Länder
Il faut distinguer deux questions:
- combien de sièges sont attribués par parti?
- quels candidats vont siéger?
Combien de sièges sont attribués par parti?
L'attribution du nombre de sièges par parti se fait en fonction de la voix proportionnelle. Ce qui signifie que le mode de scrutin allemand est en réalité un scrutin proportionnel quasi-intégral (nous verrons pourquoi "quasi").
Le seuil de répartition des sièges à la proportionnelle est de 5% des suffrages exprimés à l'échelon national ou d'avoir obtenu au moins trois élus au scrutin majoritaire.
Quels candidats vont siéger?
Une fois attribué le nombre de sièges par parti, il faut désigner les élus en prenant d'abord les 299 élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour (Direktmandate).
Plusieurs cas de figure se posent:
- la proportionnelle donne à un parti autant d'élus que ses élus au scrutin majoritaire. Dans ce cas, ce parti n'aura aucun élu pris sur sa liste.
- la proportionnelle donne à un parti plus d'élus que ses élus au scrutin majoritaire. Dans ce cas, les sièges sont complétés en les prenant sur sa liste.
- la proportionnelle donne à un parti moins d'élus que ses élus au scrutin majoritaire: ces mandats sont appelés mandats supplémentaires (Überhangmandate). Ils sont bien entendu conservés par le parti, mais du coup le nombre de sièges du Bundestag est encore augmenté afin de rétablir la représentation proportionnelle (c'est-à-dire que les autres partis obtiennent des mandats compensatoires - Ausgleichsmandate - pris sur leur liste).
Reste un cas particulier, qui explique pourquoi il s'agit d'un scrutin proportionnel quasi-intégral: si un parti obtient moins de 5% des suffrages exprimés et un ou deux élu(s) au scrutin majoritaire. Dans ce cas, ce parti conserve bien entendu ses mandats, même hors répartition proportionnelle.
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18 septembre 2013
François Fillon renonce à se démarquer sur la question du FN
Moins d'un an après la crise entre François Fillon et Jean-François Copé autour du vote pour sa présidence, l'UMP a failli se déchirer à nouveau. François Fillon a en effet relancé la question, source de division interne, du rapport au Front national. Depuis les élections cantonales de 2011, la ligne officielle de l'UMP, voulue par Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, est celle du "ni ni": ni "front républicain" avec le PS contre le FN, ni "union des droites" avec le FN contre le PS. À l'époque, François Fillon refusait de renvoyer dos à dos la gauche et l"extrême droite et défendait de fait l"idée du "front républicain".
Volte-face les 8 et 13 septembre derniers: mettant cette fois sur le même plan le PS et le FN, l'ancien premier ministre a appelé en cas de duel au second tour à voter pour "le moins sectaire" et "le plus compétent" des candidats, qu'il s'agisse de celui du PS ou du FN. François Fillon était le premier présidentiable de l'UMP à ainsi envisager, par défaut, un vote en faveur de l'extrême droite.
Mardi 17 septembre, à la sortie du comité stratégique de l'UMP, François Fillon a cependant fait machine arrière toute. "À titre personnel, jamais je ne voterai pour un candidat du Front national", affirme-t-il dorénavant. Bref, plus question d'appeler à voter en faveur du PS ou du FN en fonction de la personnalité de la tête de liste. (...)
Fillon ayant fait hier machine arrière toute sur le FN (comité stratégique) Raffarin rend aujourd'hui hommage à Copé (bureau politique) #UMP
— Laurent de Boissieu (@ldeboissieu) September 18, 2013
10:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
16 septembre 2013
FN: François Fillon ravive les divisions à droite
Alors que le FN tenait son université d'été à Marseille, l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a relancé la question des relations entre la droite et l’extrême droite
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Francois-Fillon-...
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14 septembre 2013
L'UMP face au Front national: les 6 positions possibles au second tour
Face au Front national, l'UMP peut adopter six positions différentes au second tour:
Le "front républicain"
Quoi? Cette position part du principe que le FN n'appartient pas à l'"arc républicain". Elle consiste donc, face à un candidat d'extrême droite qualifié au second tour, à se désister en faveur du candidat le mieux placé issu d'un parti appartenant à l'"arc républicain".
Qui? Minoritaire au sein de l'UMP, cette position est défendue par François Baroin et Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle fut également défendue par François Fillon aux élections cantonales de 2011.
Qui? La référence est le soutien apporté par le PS à Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002.
La préférence socialiste
Quoi? Cette position consiste à donner par défaut une préférence au PS face au FN, considérant que la droite modérée est politiquement plus proche (ou moins éloignée) de la gauche modérée que de l'extrême droite (par exemple sur la question de la construction européenne ou de la mondialisation). Il s'agit donc de se retirer en faveur du candidat PS mais sans s'allier avec lui et en l'assumant plus ou moins clairement (généralement à travers un appel "à ne pas voter FN" voire "à voter tout sauf FN").
Qui? Personne ne défend publiquement au sein de l'UMP cette position, de fait très proche du "front républicain" qui lui est préféré. Ce dernier présente en effet un avantage: conférer une justification morale au soutien apporté au PS, sans étaler une convergence politique.
Quand? Pas de précédent à ma connaissance.
Le "ni ni"
Quoi? En cas de duel PS-FN, cette position consiste à renvoyer dos-à-dos les partis PS et FN sans prendre position pour le candidat de l'un et l'autre.
Qui? Voulue par Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, c'est la ligne officielle de l'UMP. Alain Juppé la soutient (vote blanc, sauf "candidat social-démocrate modéré «non-UMPphobe»!).
Quand? La droite l'a pratiquée aux élections cantonales de 2011 et aux élections législatives de 2012.
Le "et et" / "ou ou"
Quoi? En cas de duel PS-FN, cette position consiste à renvoyer dos-à-dos les partis PS et FN mais en prenant position pour le candidat de l'un ou de l'autre en fonction de critères personnels.
Qui? Il s'agit de la nouvelle position de François Fillon, qui soutiendra en cas de duel PS-FN au second tour des élections municipales le candidat "le moins sectaire" ou "le plus compétent" à ses yeux.
Quand? Pas de précédent à ma connaissance.
La préférence frontiste
Quoi? Cette position consiste à donner par défaut une préférence au FN face au PS, considérant que la droite modérée est politiquement plus proche (ou moins éloignée) de l'extrême droite que de la gauche modérée. Il s'agit donc de se retirer en faveur du candidat FN mais sans s'allier avec lui et en l'assumant plus ou moins clairement (généralement à travers un appel "à ne pas voter PS" voire "à voter tout sauf PS").
Qui? Personne ne défend publiquement cette position au sein de l'UMP. Ceux qui se retireraient en appelant plus ou moins explicitement à voter FN seraient d'ailleurs en théorie suspendus de l'UMP.
Quand? Ce fut l'attitude de Roland Chassain (finalement non sanctionnée) entre les deux tours des élections législatives de 2012.
L'alliance UMP-FN
Quoi? Cette position part du principe que la différence entre l'UMP et le FN n'est pas de nature mais de degré, contrairement à la différence entre l'UMP et le PS. Les programmes de l'UMP et du FN n'étant donc pas incompatibles, une alliance de second tour est non seulement possible mais souhaitable face au PS.
Qui? Personne ne défend publiquement cette position au sein de la direction nationale de l'UMP. Ceux qui s'allieraient localement avec le FN (avant le premier tour ou entre les deux tours) seraient d'ailleurs immédiatement exclus de l'UMP.
Quand? Ce fut l'attitude de la droite lors de l'élection municipale partielle de Dreux en septembre 1983, avec la fusion des listes RPR et FN.
Second tour PS-FN sans UMP. Pour Copé, c'est "ni ni" (aucun soutien). Pour Fillon, c'est "ou ou" (soutien UMP ou FN selon le candidat) #UMP
— Laurent de Boissieu (@ldeboissieu) September 9, 2013
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13 septembre 2013
Le Front national se prépare à peser aux élections municipales
Le Front national se prépare à peser aux élections municipales
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-Front-nationa...
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09 septembre 2013
[Infographies] Élections 2013 en Allemagne, Autriche, Luxembourg et République Tchèque
Plusieurs élections vont prochainement se dérouler dans des États membres de l'Union européenne.
Je vous propose de retrouver pour chacun d'entre eux, en une même page, les résultats électoraux, les assemblées élues et les majorités parlementaires (chef du gouvernement et partis membres) depuis 1945 (1990 pour l'Europe de l'Est):
Allemagne 22 septembre 2013
http://www.europe-politique.eu/elections-allemagne.htm
Autriche 29 septembre 2013
http://www.europe-politique.eu/elections-autriche.htm
Luxembourg 20 octobre 2013
http://www.europe-politique.eu/elections-luxembourg.htm
République tchèque 25-26 octobre 2013
http://www.europe-politique.eu/elections-republique-tcheq...
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06 septembre 2013
Pourquoi l'UDI et le MoDem misent-ils sur une alliance aux européennes?
François Bayrou, président du MoDem, et Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et indépendants, ont décidé de rapprocher leurs partis dans la perspective du scrutin européen de 2014.
Quels sont les enjeux de ce rapprochement ?
Une alliance peut-elle aller au-delà des européennes ?
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Pourquoi-l-UDI-e...
12:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |