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11 mars 2011

Question primaire

De plus en plus de voix s'élèvent au PS afin d'exhorter la direction du parti à renoncer à l'organisation de la primaire, ouverte à tous les sympathisants de gauche (notion dont, au passage, j'attends toujours la définition), qui doit désigner le candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Mais encore?

Pour faire avancer le schmilblick, il serait en effet honnête de la part de tous ceux qui formulent cette demande d'expliquer quelle solution alternative ils proposent pour désigner le candidat du PS à la présidentielle.

Une primaire interne au parti?

Les sondages?

Mme Irma?

10 mars 2011

D'une présidentielle l'autre [Ifop]

Il m'a été reproché d'avoir utilisé dans une précédente note le fameux sondage controversé d'Harris Interactive. Même si personnellement je ne remets pas en cause sa représentativité, voici la même note avec le sondage Ifop publié ce jeudi dans France Soir.

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Quelles sont les intentions de vote pour l'élection présidentielle de 2012 des électorats 2007 de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen? (hypothèse d'une candidature PS de Dominique Strauss-Kahn)

 

1) François Bayrou: l'éparpillement façon puzzle

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(à mettre en parallèle avec ma note d'avril 2007 sur les cinq électorats de François Bayrou)

Attention, pour l'électorat 2007 de François Bayrou, les intentions de vote pour 2012 sont très dépendantes du candidat PS; comparaison avec l'hypothèse Ségolène Royal:

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2) Nicolas Sarkozy: le grignotage lepéniste

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3) Jean-Marie Le Pen: la fidélité familiale

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4) Ségolène Royal: petite concurrence à gauche

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Pour info, hypothèse d'une nouvelle candidature PS de Ségolène Royal:

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Sondage Ifop réalisé par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 7 au 9 mars 2.011 auprès d'un échantillon de 1046 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon national représentatif de 1.162 personnes.

30 août 2010

Aubry propose une "autre France" face à Sarkozy

La première secrétaire du PS a clos dimanche l’université de son parti en faisant valoir sa qualité de présidentiable aux côtés de Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal

 

Pour afficher l'unité du PS, rien de plus simple : il suffit de cogner, fort, sur Nicolas Sarkozy. "Incompétence et cynisme", avait lancé Ségolène Royal, vendredi, en ouvrant les universités du PS à La Rochelle. "Ce n'est pas une présidence, c'est une épreuve pour la France et les Français, a renchéri dimanche Martine Aubry dans son discours de clôture. Nicolas Sarkozy promettait la rupture, la réalité c'est la cassure."

C'est donc son idée d'"une autre France" que la première secrétaire, endossant un peu plus l'habit de présidentiable, a défendu tout au long de ces trois jours. Tout en tirant à boulets rouges sur le bilan de la droite et l'"automne difficile" qui attend selon elle les citoyens : budget "d'une austérité inouïe", réforme des retraites qui "accroît les injustices" et "ne règle pas les problèmes", pouvoir d'achat "en berne", République plus "abîmée" qu'irréprochable, insécurité qui "gagne du terrain". Sans oublier les "charters de Roms" en situation irrégulière, ou la "proposition exécrable de déchéance de la nationalité", les uns et l'autre qualifiés d'"indignes".

Reste que la perspective des primaires, qui désigneront l'année prochaine le ou la candidat(e) du PS à l'élection présidentielle de 2012, était au cœur de bien des conversations dans les couloirs. Au-delà de la querelle sur le calendrier – les strauss-kahniens souhaitant qu'elles aient lieu le plus tard possible, Ségolène Royal et François Hollande le plus tôt possible – tous les candidats supposés se sont livrés à une guerre de positions, évitant ainsi de briser l'unité et l'espoir de victoire retrouvé dans les sondages.

Parmi eux, un grand absent, Dominique Strauss-Kahn. Le mutisme du directeur général du FMI laisse la voie libre aux initiatives individuelles de ses soutiens. François Patriat, sénateur de la Côte-d'Or et président du conseil régional de Bourgogne, a lancé dès avril dernier un appel en faveur de la candidature du favori des sondages. De son côté, Pierre Moscovici a confirmé à La Rochelle que son courant, Besoin de Gauche (B2G), soutiendrait le moment venu la candidature de Dominique Strauss-Kahn. Tandis qu'un ancien cadre parisien du MoDem rallié au PS, Antonio Duarte, a créé son propre Club DSK. "L'heure est au collectif, pas aux sous-courants et aux écuries présidentielles", prévient toutefois Christophe Borgel, un des lieutenants de Dominique Strauss-Kahn au sein de la direction du parti.

Ségolène Royal, elle, a pu mesurer à La Rochelle qu'elle disposait encore d'un fort capital de sympathie chez les militants socialistes. "L'union n'a de la valeur que si chacun garde sa liberté, sinon c'est une union de façade", a-t-elle martelé en revendiquant sa "liberté de parole", sa "liberté de pensée" et sa "liberté de proposition". Sur le fond, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a profité de la surenchère sécuritaire à droite pour ressortir son concept d'"ordre juste", en particulier sa proposition d'un encadrement militaire des mineurs délinquants. Martine Aubry a toutefois tenu à ne pas laisser à sa concurrente potentielle le monopole de la lutte contre l'insécurité, affirmant qu'en la matière "la crédibilité a changé de camp". De quoi satisfaire un des seuls candidats déclarés à ce jour aux primaires : Manuel Valls, député et maire d'Évry (Essonne). "Pour être crédible sur l'ensemble, il faut être crédible sur la sécurité", expose l'intéressé.

Sur les questions économiques et sociales, également, les clivages internes semblent s'estomper. Sauf surprise, l'aile gauche du parti, affaiblie par la dissidence de Jean-Luc Mélenchon (fondateur du Parti de gauche), ne devrait d'ailleurs pas être représentée dans ces primaires. "La personne qui occupe le poste de premier secrétaire a vocation à être candidate à l'exécutif", explique Henri Emmanuelli… qui, à ce poste, se vit pourtant en 1995 souffler sa candidature par Lionel Jospin. Or en ce qui concerne l'orientation politique, seules des nuances différencient les sociaux-libéraux Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal ou François Hollande. Quant à Martine Aubry, si elle bénéficie d'une image plus à gauche et sociale-démocrate en raison de son passage au ministère de l'emploi et de la solidarité (la "dame des 35 heures"), elle n'a jamais signé les motions de la gauche du PS.

La première secrétaire du PS a même brisé un tabou de l'aile gauche du parti en tendant la main au centre et à la droite non sarkozyste. "Nous sommes malheureux de voir la France à ce point abîmée par une certaine droite et nous sommes désireux de la relever avec toute la gauche et, au-delà, avec celles et ceux que rassemblent une certaine vision de la nation, un amour commun de la République, un attachement à l'éthique en politique", a-t-elle avancé. Faisant ensuite référence à "une certaine idée de la France" et à "la France du général de Gaulle et de Pierre Mendès France". Presque du Bayrou ou du Villepin dans le texte.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 30 août 2010

28 juillet 2010

PS et UMP : des relations financières différentes avec les "micro-partis"

Pas de jaloux ! après avoir publié hier en exclusivité la liste des 37 structures politiques financées par l'UMP, voici la publication inédite de l'ensemble des versements entre le PS et d'autres structures politiques :

 

1. Contributions reçues d'autres formations politiques en 2008 par le PS :

- La Volonté de Vivre Ensemble (20.050€) : ancienne association locale de Jean-Marie Bockel à Mulhouse

- Union des Socialistes pour Midi-Pyrénées (24.835€) : associaton locale des conseillers régionaux PS de la région

- Fédération PCF des Bouches-du-Rhône (42.400€)

- Les Verts de la Sarthe (2.600€)

 

2.1. Aides financières versées à d'autres formations politiques en 2008 par le PS :

- Parti Radical de Gauche - PRG (418.233€)

- Fédération PCF d'Indre-et-Loire (3.200€)

- Tävini Huira'atira no te Ao Mä'ohi - Front de libération de la Polynésie (40.000€) : Polynésie française (parti d'Oscar Temaru)

- Mouvement Populaire Franciscain (44.493€) : Martinique

2.2. Aides financières versées à d'autres organismes :

- L'OURS (90.000€)

- Internationale Socialiste (57.585€)

- Parti Socialiste Européen (95.950€)

- Fondation Jean Jaurès (50.000€)

 

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Commentaire

 

Le contraste avec l'UMP est saisissant : le PS ne finance ni club de réflexion lié à une personnalité ou à un courant (ils sont pourtant statutairement reconnus) ni association locale. Cette différence de pratique entre la droite et la gauche rejoint le constat de ma consœur de Medipart, Mathilde Mathieu : Partis de poche: l'UMP très loin devant (accès réservé aux abonnés).

(on remarquera tout de même au passage que le PS finance en Polynésie française un parti indépendantiste...)

11 juin 2010

Centre-gauche, centre et centre-droit

Parti radical de gauche (PRG)
Création : 1971 (en tant que courant du Parti radical), 1972 (en tant que parti politique)
Positionnement : centre-gauche
Organigramme : Jean-Michel Baylet (président), Yvon Collin (délégué général)
Parlementaires : 7 députés, 11 sénateurs

 

CAP 21
Création : 1996 (en tant que club), 2000 (en tant que parti politique)
Positionnement : centre
Présidente : Corinne Lepage
Parlementaires : 1 parlementaire européen

 

Mouvement démocrate (MoDem)
Création : 2007
Positionnement : centre
Organigramme : François Bayrou (président), Marc Fesneau (secrétaire général), Marielle de Sarnez, Jacqueline Gourault, Jean-Marie Vanlerenberghe, Jean-Luc Bennahmias, Robert Rochefort et Jean Lassalle (vice-présidents)
Parlementaires : 3 députés, 6 sénateurs, 5 parlementaires européens

 

Les électrons libres de centre-droit :
- Nicolas About, président du groupe sénatorial Union centriste (UC) : "en congé" du MoDem, élu conseiller régional apparenté Nouveau Centre
- Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire : "en congé" du MoDem

 

Alliance centriste
Création : 2008 (en tant que club), 2009 (en tant que parti politique)
Positionnement : centre-droit
Organigramme : Jean Arthuis (président), Muguette Dini (vice-présidente déléguée), Thierry Benoit (secrétaire général), Philippe Folliot (porte-parole)
Parlementaires : 2 députés, 10 sénateurs

 

La Gauche moderne
Création : 2007
Positionnement : centre-droit
Organigramme : Jean-Marie Bockel (président), Michel Suchod (secrétaire général), Daniel Marsin (porte-parole)
Parlementaires : 1 sénateur, 2 parlementaires européens

 

Le Nouveau Centre
Création : 2007
Positionnement : centre-droit
Organigramme : Hervé Morin (président), Jean-Christophe Lagarde (président exécutif), Yvan Lachaud (secrétaire général), André Santini, François Sauvadet, Valérie Létard et Christian Blanc (présidents délégués), Maurice Leroy (porte-parole), Hervé de Charrette (conseiller politique)
Parlementaires : 23 députés, 11 sénateurs, 3 parlementaires européens

 

Parti radical "valoisien"
Création : 1901
Positionnement : centre-droit, parti associé à l'UMP
Organigramme : Jean-Louis Borloo (président), Laurent Hénart (secrétaire général), Serge Lepeltier et Yves Jégo (vice-présidents délégués)
Parlementaires : 20 députés, 5 sénateurs, 4 parlementaires européens

 

Les parlementaires centristes de l'UMP
Création : 2004 (successivement relancé en 2006 puis en 2009)
Positionnement : centre-droit, sensibilité interne à l'UMP
Animateurs : Marc-Philippe Daubresse, Pierre Méhaignerie, Fabienne Keller, Christian Kert
Parlementaires : 24 députés, 7 sénateurs

 

...et aussi :

- l'Union pour la démocratie française (UDF) existe toujours juridiquement

- le Parti chrétien-démocrate (Christine Boutin), associé à l'UMP, se revendique également "centriste"

- le rassemblement Europe - Écologie (Daniel Cohn-Bendit) fait glisser les Verts vers le centre-gauche