Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24 janvier 2009

Les têtes de listes investies par l'UMP aux élections européennes

Les têtes de listes investies par le Conseil national de l'UMP aux élections européennes :

 

  Sud-Est

F. Grossetête

-
  Nord-Ouest

D. Riquet

T. Saïfi
  Île-de-France

M. Barnier

R. Dati
  Ouest

C. Béchu

É. Morin
  Sud-Ouest

D. Baudis

-
  Est

J. Daul

V. Mathieu
  Massif central-Centre 

J.-P. Audy

-
  Outre-mer

- M.-L. Penchard

- M. Ponga

M. Sudre

en gras : sortant

en italique : ministre

euro.jpg

21 janvier 2009

Premiers sondages sur les élections européennes de 2009

Quelques enseignements des premiers sondages dont j'ai eu connaissance (publiés ou non*, entre septembre 2008 et janvier 2009) sur les élections européennes :

- plus de la moitié des Français (54%) déclare pouvoir encore changer d'avis.

- l'UMP (22-25% des intentions de vote) devance le PS, qui tourne autour de 20% (19% dans le sondage non publié réalisé en janvier, contre 25% pour l'UMP).

- le MoDem se maintient autour de 12-13% (jusqu'à 14,5% sans listes Nouveau Centre, ce qui signifie que ce dernier possède bien, en dépit de ses 2 à 3%, un petit pouvoir de nuisance vis-à-vis du MoDem).

- l'extrême gauche serait en mesure d'atteindre son record historique, avec en moyenne 13% des intentions de vote (8-10% pour le Nouveau Parti Anticapitaliste-NPA d'Olivier Besancenot; 3-4% pour Lutte Ouvrière).

- le rassemblement écologiste autour de Daniel Cohn-Bendit (Verts, etc.) oscille autour du seuil symbolique des 10% (ce qui correspond aux meilleurs scores des Verts aux élections europénnes de 1989 et 1999).

- le FN demeure bel et bien présent, avec en moyenne 6-7% des intentions de vote.

- le MPF de Philippe de Villiers talonne le FN mais dépasse difficilement 5-6%, tout en devançant largement Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan (1 à 2%).

- le front "noniste" PCF-Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon progresse notablement entre septembre 2008 (2,5% des intentions de vote, PCF seul) et janvier 2009 (5%).

 

- l'électorat le plus fidèle est celui de Nicolas Sarkozy (62 à 63% de ses électeurs au premier tour de l'élection présidentielle voteraient pour les listes UMP), suivi par celui de Ségolène Royal (52 à 54% de ses électeurs voteraient pour les listes PS) et, enfin, celui de François Bayrou (48% de ses électeurs voteraient pour les listes MoDem, le reste se dispersant à part à peu près égales entre l'UMP ou le PS, voire Les Verts selon la présence ou non de listes Nouveau Centre).

 

- le PS séduit autant au sein de l'électorat "noniste" de 2005 (22 à 23% des personnes ayant voté "non" ont l'intention de voter pour les listes PS) que "ouiste" (20% de ceux ayant voté "oui"), ce qui risque de lui poser encore un problème dans la définition d'un projet politique européen (même si le parti dirigé par Martine Aubry s'en sortira certainement avec des formules creuses et consensuelles sur "l'Europe sociale" bla bla bla).

- l'UMP fait une percée dans l'électorat "ouiste" (34% des personnes ayant glissé un bulletin "oui" ont l'intention de voter pour les listes UMP).

 

- Les intentions de vote des électeurs "nonistes" : PS (22-23%), UMP (17-20%), NPA (15-17%), PCF-Parti de Gauche (9-10%), MoDem (7-10%), Verts-écolos (6-9%), MPF (6-9%), FN (6%), etc.

- Les intentions de vote des électeurs "ouistes" : UMP (34%), PS (20%), MoDem (17-20%), Verts-écolos (8%), etc.

(en vert : chiffre significativement supérieur au total des intentions de vote pour les listes du parti; en rouge : chiffre significativement inférieur au total des intentions de vote pour les listes du parti)

 

* notamment le sondage Ifop pour Paris Match réalisé les 27 et 28 novembre 2008 auprès de 881 électeurs potentiels, extraits d’un échantillon représentatif de 959 personnes; commandés par un parti politique, les trois autres sondages n'ont pas été rendus publics

04 décembre 2008

Les élections européennes se préparent aussi... en Europe

p-pde.jpg

Après le Parti Socialiste Européen (PSE), lundi et mardi à Madrid, c'est au tour du Parti Démocrate Européen (PDE) d'organiser son congrès, aujourd'hui et demain à Bruxelles, dans la perspective des élections européennes de 2009. Le PDE est le parti politique européen centriste créé en décembre 2004 sous la présidence d'honneur de Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne, et la coprésidence de François Bayrou et Francesco Rutelli.

L'UDF était auparavant affiliée au Parti Populaire Européen (PPE), dont le Centre des Démocrates Sociaux, le premier parti de François Bayrou, fut un des membres fondateurs en 1976. Le PPE regroupe originellement les partis démocrates-chrétiens, mais, sous l'impulsion de la CDU allemande, il s'est progressivement élargi en direction de partis de droite sans distinction idéologique. L'objectif, atteint en 1999, était de former le premier groupe au Parlement européen. Présidé depuis l'an dernier par l'UMP Joseph Daul, ce groupe comprend même en son sein une composante eurosceptique, les Démocrates Européens, constituée autour du Parti conservateur britannique.

Les démocrates-chrétiens opposés à cette dérive droitière du PPE ont formé en interne le Groupe d'Athènes (1998), puis le Groupe Schuman (2000), réunissant environ un cinquième du groupe. Mais sa stratégie présidentielle centriste de rupture avec la droite a conduit François Bayrou à quitter en 2004 le PPE pour fonder le Parti démocrate européen, en compagnie notamment du centre gauche italien.

Or, la création en Italie, en 2007, du Parti démocrate, réunissant le centre gauche (Francesco Rutelli) et les successeurs de l'ancien Parti communiste (Walter Veltroni, Piero Fassino), a failli priver François Bayrou de son principal partenaire européen. Jusqu'à cette semaine, les débats ont en effet été âpres au Parti démocrate entre partisans et adversaires de l'adhésion en bloc du nouveau parti italien au Parti socialiste européen (PSE). En signe d'ouverture, ce dernier avait révisé fin 2006 ses statuts afin de s'adresser non seulement aux "socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes", mais également aux "démocrates progressistes". Le PS français militait pour cette adhésion, qui aurait isolé François Bayrou en Europe. "Le Parti démocrate est le grand parti de la gauche italienne, il faut l'accepter dans la famille sans changer l'objet du PSE", expliquait-on au siège du PS.

En vain. "Je ne veux pas mourir socialiste", a martelé Francesco Rutelli, le 22 novembre, dans les colonnes de l'hebdomadaire italien Panorama. Le Parti démocrate italien n'a donc finalement pas adhéré cette semaine au PSE, même si Piero Fassino a encore plaidé lors de son congrès en faveur de la création au Parlement européen d'un "groupe des socialistes et des démocrates pour unir toutes les forces progressistes" face à la droite. Une hypothèse, d'emblée écartée par Marielle de Sarnez, présidente de la délégation MoDem au Parlement Européen, qui placerait le parti de François Bayrou devant une terrible alternative : siéger dans le même groupe que le PS ou se couper de ses alliés italiens.

En attendant les élections européennes, les autres partis issus de l'UDF sont également à la recherche de partenaires en Europe. Le parlementaire européen Jean-Marie Cavada a ainsi réussi le tour de force de faire adhérer son minuscule parti, Avenir Démocrate, au Parti Européen des Libéraux, Démocrates et Réformateurs (ELDR), le troisième parti politique européen après le PPE et le PSE. Quant au Nouveau Centre, il ambitionne, explique François Sauvadet, de "rassembler le 19 janvier à Paris l'ensemble des partis de centre et de centre droit de tous les pays d'Europe". Pour l'instant, une première rencontre a eu lieu, à Rome, le 14 novembre, avec la Nouvelle Démocratie chrétienne de Giuseppe Pizza. Un parti qui s'inscrit, certes, dans un fort héritage historique, mais qui n'a obtenu que 0,2 % aux dernières élections européennes en Italie.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 04/12/2008

 

 

parti politique européen parti français
Alliance des Démocrates Indépendants en Europe (ADIE) MPF
Alliance pour une Europe des Démocraties (EUD) Debout la République
Alliance pour l'Europe des Nations (AEN) -
Parti Populaire Européen (PPE) UMP
Parti Européen des Libéraux, Démocrates et Réformateurs (ELDR) (1)

Avenir Démocrate

Parti Démocrate Européen (PDE) (1) MoDem
Parti Socialiste Européen (PSE) PS
Parti Vert Européen (PVE) (2) VERTS
Alliance Libre Européenne (ALE) (2) plusieurs partis régionalistes
Parti de la Gauche Européenne (PGE) PCF

(1) alliés au Parlement Européen au sein du Groupe Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe (ADLE)
(2) alliés au Parlement Européen au sein du Groupe des Verts - Alliance Libre Européenne (V-ALE)

28 septembre 2008

Le Sénat est-il vraiment à droite depuis 1958 ?

C'est une chose entendue : la droite est majoritaire au Sénat depuis 1958. Mais c'est pourtant une chose fausse !

La majorité gaulliste n'a en effet jamais détenu la majorité au Sénat. Pour le référendum d'octobre 1962, les sénateurs décident même, fait rarissime, que le discours antigaulliste de leur président, le radical Gaston Monnerville, sera affiché avant le scrutin dans toutes les mairies de France.

L'opposition de gauche, du centre et même de droite est alors majoritaire au Palais du Luxembourg.

En ce qui concerne la droite, ce n'est qu'après les élections sénatoriales de 1971 que le groupe des Républicains Indépendants (RI) intègre la majorité gaulliste à travers l'élection à sa présidence de Louis Courroy. Ce dernier était jusqu'alors président de l'Amicale des sénateurs giscardiens, minoritaire au sein de ce groupe majoritairement de droite antigaulliste.

En ce qui concerne, surtout, le centre, ce n'est qu'après l'élection présidentielle de 1974 que le centre d'opposition disparaît totalement en finissant de glisser à droite via la nouvelle majorité de Valéry Giscard d'Estaing (mouvement entamé en 1969 avec la majorité de Georges Pompidou). Un centre d'opposition dont l'existence a longtemps été oubliée, jusqu'à ce que François Bayrou relève cet héritage à l'occasion de l'élection présidentielle de 2007.

Bref, ce n'est véritablement que depuis 1974, en raison de la bipolarisation de la vie politique française, que la droite de gouvernement est devenue majoritaire au Sénat. Même si la gauche n'y a, certes, jamais été majoritaire...

 

lien : composition du Sénat depuis 1959

23 septembre 2008

Le nouveau rapport de force droite/gauche au Sénat

 

GAUCHE (153 sénateurs)

non renouvelables : 91

renouvelables : 35

ne se représentant pas : 14

battus : 2 (Yves Ackermann, SOC; Gérard Delfau, RDSE)

réélus : 19

élus : 43

bilan : +27

 

DROITE (190 sénateurs)

vacant : 1

non renouvelables : 138

renouvelables : 66

ne se représentant pas : 28

battus : 8 (Pierre Laffitte, RDSE; Georges Othily, RDSE; Philippe Arnaud, UC-UDF; Philippe Nogrix, UC-UDF; Louis de Broissia, UMP; Dominique Mortemousque, UMP; Jean Puech, UMP; Henri de Richemont, UMP)

réélus : 30

élus : 22

bilan : -15

 

 

(N.B. : par défaut, l'ensemble des membres du groupe UC-UDF ont été classés à droite; les chiffres diffèrent selon les sources, Daniel Marsin, porte-parole de La Gauche Moderne et à ce titre membre de la majorité de droite, étant souvent par erreur comptabilisé dans l'opposition de gauche)