Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18 avril 2011

Résultats des élections législatives en Finlande

Mise à jour de ma page sur les résultats des élections législatives en Finlande depuis 1945:

http://www.europe-politique.eu/elections-finlande.htm

29 octobre 2010

Radioscopie des droites européennes

La Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), qui a pour directeur général le politologue Dominique Reynié, s'est lancée dans une passionnante entreprise d'état des lieux des droites européennes en sollicitant l'expertise d'analystes des États concernés. Après la Grande-Bretagne (avril 2010), l'Italie (juillet), la Suède et le Danemark (juillet) puis la Pologne (août), Joan Marcet – directeur de l'Institut de Ciències Polítiques i Socials rattaché à l'Université autonome de Barcelone – se demande en octobre où en est la droite en Espagne (1).

L'auteur étudie les origines, l'organisation, les réseaux et l'idéologie de la droite espagnole, aujourd'hui rassemblée au sein du Partido Popular. "Par ses options stratégiques, par ses aspects idéologiques ou programmatiques, la droite espagnole diffère peu de ses homologues européennes", conclut Joan Marcet. Il n'en reste pas moins qu'au fil des pages se dessine une droite dont "les contradictions et les ambiguïtés (…) trouvent probablement leur cause dans l'histoire complexe de la droite espagnole, qui a dû s'adapter, sans l'intégrer à son corpus idéologique, à la modernisation démocratique et institutionnelle de l'Espagne".

À travers ces publications, la Fondation pour l'innovation politique – qui se définit comme "libérale, progressiste et européenne" – dote la droite française de gouvernement du même outillage idéologique que le PS avec la Fondation Jean-Jaurès. Un espace jusque-là vacant, puisque la Fondation Robert-Schuman, au centre droit, concentre ses activités sur la seule construction européenne. Quelles que soient ses opinions, tout citoyen intéressé par le débat d'idées ne peut que s'en réjouir.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 22 octobre 2010

 

(1) Où en est la droite ? L'Espagne. Note de la Fondation pour l'innovation politique, octobre 2010, 3 €, 33 pages
Les notes sont également téléchargeables gratuitement sur le site de la Fondapol : http://www.fondapol.org

13 septembre 2010

"Roms" : la circulaire de la honte

Je suis apparemment un des rares blogueurs à soutenir le démantèlement des squats d'étrangers (ou de Français) et les reconduites dans leur pays d'origine des ressortissants roumains et bulgares (ou de toute autre nationalité) en situation irrégulière. Tout simplement parce qu'il s'agit de l'application du droit français et européen.

Je pestais même intérieurement contre mes confrères journalistes lorsque je les entendais parler de "chasse aux Roms" ou même de "politique à l'égard des Roms".

 

Mais voilà, la politique du gouvernement a pris un autre visage, qui n'est plus celui de la République, à travers la circulaire du ministère de l'Intérieur en date du 5 août 2010 et signée "pour le ministre et par délégation" par Michel Bart, directeur de cabinet de Brice Hortefeux.

Dans ce texte, il est notamment demandé aux préfets de zone - tableaux de bord joints à l'appui - "la réalisation minimale d'une opération importante par semaine (évacuation / démantèlement / reconduite), concernant prioritairement les Roms".

 

De nature selon moi à entraîner la démission du directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, cette circulaire est doublement honteuse :

- elle instaure une politique discriminatoire à l'encontre d'un supposé groupe ethnique particulier (les "Roms").

- elle sous-tend donc la reconnaissance en France de minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (comme le demande, d'ailleurs, un rapport abject de l'ONU).

 

Tous les reproches d'organisations politiques ou humanitaires, religieuses ou laïques, nationales ou internationales, qui étaient injustifiés avant la révélation de cette circulaire, se justifient depuis - mais uniquement depuis - cette révélation.

Reste à savoir s'il ne s'agit que d'un dérapage individuel ou d'une tombée des masques sur la véritable nature de la politique gouvernementale...

31 mai 2010

Revue internationale de politique comparée

RIPC_164_L148.jpg

 

Dossier : Les élections européennes de juin 2009
Coordination : Élisabeth Dupoirier

  • Élisabeth DUPOIRIER
    L’européanisation des élections européennes ? Ce que nous apprennent les élections de juin 2009


1. Questions européennes

  • Françoise MASSART-PIÉRARD
    Le Parlement européen : l’irrésistible mouvement de conquête des pouvoirs
  • Sylvie STRUDEL
    L’Europe, un nouvel espace de citoyenneté ? Le vote des non-nationaux
  • Anne MUXEL
    La participation électorale : un déficit inégalé
  • Agnès ALEXANDRE-COLLIER et Xavier JARDIN
    La nouvelle carte électorale du conservatisme européen
  • Gérard GRUNBERG
    Socialisme européen : vers le déclin ?
  • Christian FRANCK et Lisa ISNARD
    Un vote sanction asymétrique
  • Daniel BOY et Jean CHICHE
    Une vague Verte ?
  • Lieven DE WINTER et Margarita GÓMEZ-REINO
    Les partis autonomistes : vers la disparition de l'avantage des élections européennes


2. Les élections européennes dans les pays membres

  • Pascal PERRINEAU
    Les élections européennes de juin 2009 en France : élections de second ordre ou élections de reclassement ?
  • David HANLEY : Les élections européennes de juin 2009 au Royaume-Uni : des élections pas tout à fait de second ordre ?
  • Joan MARCET : Les élections européennes de juin 2009 en Espagne : première apparition d’un vote sanction
  • Antony TODOROV : Les élections européennes de juin 2009 en Bulgarie : la confirmation de l’éclatement du système partisan
  • Antony TODOROV et Jean-Michel DE WAELE : Les élections européennes de juin 2009 dans les pays de l’Europe Centrale et Orientale : des résultats moins spécifiques qu’il n’y paraît
  • Laurent de BOISSIEU : Le processus d’intégration des partis politiques français dans le système partisan européen


3. Dossier documentaire
Coordination : Jean CHICHE et Laurent de BOISSIEU

NOTICES BIOGRAPHIQUES

ABSTRACTS



Commande :

http://superieur.deboeck.com/titres?id=28709_3

06 mai 2010

Christine Boutin enrôle Robert Schuman

Christine Boutin a annoncé aujourd'hui le lancement par le Parti Chrétien-Démocrate (PCD) de "l'année Robert Schuman". Rien d'étonnant pour une personnalité et un parti qui se réclament de la démocratie chrétienne. Détonnant, en revanche, pour une personnalité ayant voté NON en 1992 au traité de Maastricht et un parti ayant voté NON également en 2005 à la Constitution européenne.

La notion de démocratie chrétienne recoupe en effet des réalités différentes, qui vont du christianisme conservateur au socialisme chrétien. Si, en Europe, les grands partis démocrates-chrétiens de gouvernement se sont aujourd'hui ralliés à un libéralisme plus ou moins social, Christine Boutin demeure en revanche fidèle aux sources antilibérales du christianisme social et de la démocratie chrétienne.

Ses partis frères en Europe n'adhèrent ainsi pas au Parti Populaire Européen (PPE), qui s'inscrit dans l'héritage des Pères fondateurs (Robert Schuman, Alcide de Gasperi, etc.), mais au Mouvement politique chrétien européen (ECPM pour European Christian Political Movement). Moins libéral en économie, davantage conservateur sur les valeurs, et, surtout, souverainiste dans sa conception de la construction européenne. Pas sûr que cela corresponde vraiment à celle de Robert Schuman...