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14 décembre 2011

L'Europe, cheval de Troie du néolibéralisme?

Voici mon article sur la thématique "libéralisme" dans le dossier de La Croix "Accusée Union europénne, levez-vous!" (présentation ici):

Lire: Une Europe cheval de Troie du néolibéralisme

La Croix

Une Europe non démocratique?

Voici mon article sur la thématique "démocratie" dans le dossier de La Croix "Accusée Union europénne, levez-vous!" (présentation ici):

Lire: Une Europe non démocratique

La Croix

09 décembre 2011

Accusée Union europénne, levez-vous!

Je vous invite vivement à acheter La Croix de ce jour, avec un dossier spécial présentant les arguments "pour" et "contre" l'actuelle construction européenne.

Pour chaque thématique ("démocratie", "libéralisme", "identité", "influence"), un journaliste de La Croix s'est fait accusateur et un autre défendeur.

(j'ai personnellement joué le rôle d'accusateur sur L'Union européenne non démocratique et sur L'Union européenne cheval de Troie du néolibéralisme).

La Croix

15 novembre 2011

La rigueur n'est pas une fatalité pour tous les responsables politiques

1481433971.jpgProposer un autre chemin que la politique de rigueur relève-t-il d'un discours de "doux rêveur", de "démagogue" ou de "populiste"? Non, répond Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République): "L'autre politique, la seule raisonnable, la seule connectée à l'économie réelle consiste au contraire à s'attaquer aux causes profondes de la dette, c'est-à-dire le manque de recettes budgétaires et sociales lié à la mondialisation qui nivelle tout par le bas et, pour la France et les pays du Sud de l'Europe, la politique suicidaire de l'euro cher qui a asphyxié un peu plus nos industries".

"La dette est devenue, pour les tenants de la politique réaliste, ce qu'était le ciel chez les Gaulois: elle pourrait nous tomber sur la tête et bien peu sont ceux qui cherchent à en contrôler la création ou à la faire payer aux plus puissants", poursuit André Bellon, ancien président socialiste de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Dans un récent essai (1), celui qui préside aujourd'hui une "Association pour une constituante" dénonce les élus qui, en lieu et place du mandat octroyé par les citoyens, acceptent un mandat des marchés comme si ceux-ci "étaient des êtres vivants ou, du moins, comme s'ils étaient une force transcendantale à laquelle nul ne peut résister". Ce qui revient à "transférer la souveraineté populaire aux agences de notation", renchérit Jean-Pierre Chevènement (Mouvement républicain et citoyen).

Selon le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan, "l'UMP et le PS ont démissionné et sont entrés dans la même logique d'austérité culpabilisatrice de Pierre Laval en 1935", c'est-à-dire une politique de déflation. "Le concours du sang et des larmes repart de plus belle", dénonce parallèlement le socialiste Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), estimant que "l'austérité a fait plus de dégâts en Grèce que la dette".

La même expression de Churchill avait été employée par Marine Le Pen dans une lettre adressée cet été à Christine Lagarde, directrice générale du FMI. "Le projet de redressement que je propose aux Français est en même temps un projet d'espérance, écrit la présidente du Front national. Je ne me résous pas à la rigueur, à la dette, au marasme social et à l'austérité sans fin. Je refuse d'offrir comme seule perspective à mon peuple de la sueur et des larmes."

Comparant le énième plan de rigueur du gouvernement à "une nouvelle saignée pour l'économie française", Jean-Pierre Chevènement entend également offrir un autre horizon que celui "d'une austérité à perpétuité" dans le seul but de conserver la note "triple A" de la France.

Au-delà de l'affirmation que la politique de rigueur n'est pas une fatalité, les alternatives économiques avancées présentent cependant des convergences et des divergences. Tous plaident en faveur de l'abrogation de la loi de 1973 obligeant la France à emprunter sur les marchés financiers, alors qu'auparavant elle pouvait directement emprunter auprès de la Banque de France sans payer d'intérêts ou à un taux bien inférieur à celui des marchés.

Afin de "démondialiser" et de "relocaliser" la production, le protectionnisme est la solution commune, mais Jean-Pierre Chevènement, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan l'envisagent à l'échelon national, là où Jean-Luc Mélenchon (comme Arnaud Montebourg) le propose à l'échelon européen.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon souhaite une dévaluation de l'euro, tandis que Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan veulent en sortir. Jean-Pierre Chevènement, lui, laisse les deux portes ouvertes: "Soit on réforme l'architecture de la monnaie unique, soit on ne peut pas car l'Allemagne s'y refuse et alors il faut envisager la mutation de la monnaie unique en une monnaie commune". Rappelant, non sans malice, que cette dernière correspondait à l'option originellement défendue par Pierre Bérégovoy à gauche et Édouard Balladur à droite.

Laurent de Boissieu
La-Croix.com, 09/11/2011

(1) Ceci n'est pas une dictature, Mille et une nuits, 179 pages, 10 €.

16 juin 2011

Sondage: 65% des Français pour le protectionnisme

Après le refus (!) d'un premier institut de sondage, c'est finalement l'Ifop qui a réalisé une étude pour l'Association Manifeste pour un débat sur le libre échange:

 

65% des Français
sont pour une politique protectionniste
(c'est-à-dire augmenter les taxes sur les produits importés des pays émergents comme l'Inde et la Chine)

80% des Français
sont pour que ce protectionnisme soit européen
(position soutenue par Emmanuel Todd)
20% des Français
sont pour que ce protectionnisme soit national
(position soutenue par Jacques Sapir)

 

Détail de l'étude

(réalisée du 17 au 19 mai 2011 auprès d'un échantillon représentatif de 1.012 électeurs)

18 avril 2011

Résultats des élections législatives en Finlande

Mise à jour de ma page sur les résultats des élections législatives en Finlande depuis 1945:

http://www.europe-politique.eu/elections-finlande.htm

29 octobre 2010

Radioscopie des droites européennes

La Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), qui a pour directeur général le politologue Dominique Reynié, s'est lancée dans une passionnante entreprise d'état des lieux des droites européennes en sollicitant l'expertise d'analystes des États concernés. Après la Grande-Bretagne (avril 2010), l'Italie (juillet), la Suède et le Danemark (juillet) puis la Pologne (août), Joan Marcet – directeur de l'Institut de Ciències Polítiques i Socials rattaché à l'Université autonome de Barcelone – se demande en octobre où en est la droite en Espagne (1).

L'auteur étudie les origines, l'organisation, les réseaux et l'idéologie de la droite espagnole, aujourd'hui rassemblée au sein du Partido Popular. "Par ses options stratégiques, par ses aspects idéologiques ou programmatiques, la droite espagnole diffère peu de ses homologues européennes", conclut Joan Marcet. Il n'en reste pas moins qu'au fil des pages se dessine une droite dont "les contradictions et les ambiguïtés (…) trouvent probablement leur cause dans l'histoire complexe de la droite espagnole, qui a dû s'adapter, sans l'intégrer à son corpus idéologique, à la modernisation démocratique et institutionnelle de l'Espagne".

À travers ces publications, la Fondation pour l'innovation politique – qui se définit comme "libérale, progressiste et européenne" – dote la droite française de gouvernement du même outillage idéologique que le PS avec la Fondation Jean-Jaurès. Un espace jusque-là vacant, puisque la Fondation Robert-Schuman, au centre droit, concentre ses activités sur la seule construction européenne. Quelles que soient ses opinions, tout citoyen intéressé par le débat d'idées ne peut que s'en réjouir.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 22 octobre 2010

 

(1) Où en est la droite ? L'Espagne. Note de la Fondation pour l'innovation politique, octobre 2010, 3 €, 33 pages
Les notes sont également téléchargeables gratuitement sur le site de la Fondapol : http://www.fondapol.org

13 septembre 2010

"Roms" : la circulaire de la honte

Je suis apparemment un des rares blogueurs à soutenir le démantèlement des squats d'étrangers (ou de Français) et les reconduites dans leur pays d'origine des ressortissants roumains et bulgares (ou de toute autre nationalité) en situation irrégulière. Tout simplement parce qu'il s'agit de l'application du droit français et européen.

Je pestais même intérieurement contre mes confrères journalistes lorsque je les entendais parler de "chasse aux Roms" ou même de "politique à l'égard des Roms".

 

Mais voilà, la politique du gouvernement a pris un autre visage, qui n'est plus celui de la République, à travers la circulaire du ministère de l'Intérieur en date du 5 août 2010 et signée "pour le ministre et par délégation" par Michel Bart, directeur de cabinet de Brice Hortefeux.

Dans ce texte, il est notamment demandé aux préfets de zone - tableaux de bord joints à l'appui - "la réalisation minimale d'une opération importante par semaine (évacuation / démantèlement / reconduite), concernant prioritairement les Roms".

 

De nature selon moi à entraîner la démission du directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, cette circulaire est doublement honteuse :

- elle instaure une politique discriminatoire à l'encontre d'un supposé groupe ethnique particulier (les "Roms").

- elle sous-tend donc la reconnaissance en France de minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (comme le demande, d'ailleurs, un rapport abject de l'ONU).

 

Tous les reproches d'organisations politiques ou humanitaires, religieuses ou laïques, nationales ou internationales, qui étaient injustifiés avant la révélation de cette circulaire, se justifient depuis - mais uniquement depuis - cette révélation.

Reste à savoir s'il ne s'agit que d'un dérapage individuel ou d'une tombée des masques sur la véritable nature de la politique gouvernementale...

31 mai 2010

Revue internationale de politique comparée

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Dossier : Les élections européennes de juin 2009
Coordination : Élisabeth Dupoirier

  • Élisabeth DUPOIRIER
    L’européanisation des élections européennes ? Ce que nous apprennent les élections de juin 2009


1. Questions européennes

  • Françoise MASSART-PIÉRARD
    Le Parlement européen : l’irrésistible mouvement de conquête des pouvoirs
  • Sylvie STRUDEL
    L’Europe, un nouvel espace de citoyenneté ? Le vote des non-nationaux
  • Anne MUXEL
    La participation électorale : un déficit inégalé
  • Agnès ALEXANDRE-COLLIER et Xavier JARDIN
    La nouvelle carte électorale du conservatisme européen
  • Gérard GRUNBERG
    Socialisme européen : vers le déclin ?
  • Christian FRANCK et Lisa ISNARD
    Un vote sanction asymétrique
  • Daniel BOY et Jean CHICHE
    Une vague Verte ?
  • Lieven DE WINTER et Margarita GÓMEZ-REINO
    Les partis autonomistes : vers la disparition de l'avantage des élections européennes


2. Les élections européennes dans les pays membres

  • Pascal PERRINEAU
    Les élections européennes de juin 2009 en France : élections de second ordre ou élections de reclassement ?
  • David HANLEY : Les élections européennes de juin 2009 au Royaume-Uni : des élections pas tout à fait de second ordre ?
  • Joan MARCET : Les élections européennes de juin 2009 en Espagne : première apparition d’un vote sanction
  • Antony TODOROV : Les élections européennes de juin 2009 en Bulgarie : la confirmation de l’éclatement du système partisan
  • Antony TODOROV et Jean-Michel DE WAELE : Les élections européennes de juin 2009 dans les pays de l’Europe Centrale et Orientale : des résultats moins spécifiques qu’il n’y paraît
  • Laurent de BOISSIEU : Le processus d’intégration des partis politiques français dans le système partisan européen


3. Dossier documentaire
Coordination : Jean CHICHE et Laurent de BOISSIEU

NOTICES BIOGRAPHIQUES

ABSTRACTS



Commande :

http://superieur.deboeck.com/titres?id=28709_3

06 mai 2010

Christine Boutin enrôle Robert Schuman

Christine Boutin a annoncé aujourd'hui le lancement par le Parti Chrétien-Démocrate (PCD) de "l'année Robert Schuman". Rien d'étonnant pour une personnalité et un parti qui se réclament de la démocratie chrétienne. Détonnant, en revanche, pour une personnalité ayant voté NON en 1992 au traité de Maastricht et un parti ayant voté NON également en 2005 à la Constitution européenne.

La notion de démocratie chrétienne recoupe en effet des réalités différentes, qui vont du christianisme conservateur au socialisme chrétien. Si, en Europe, les grands partis démocrates-chrétiens de gouvernement se sont aujourd'hui ralliés à un libéralisme plus ou moins social, Christine Boutin demeure en revanche fidèle aux sources antilibérales du christianisme social et de la démocratie chrétienne.

Ses partis frères en Europe n'adhèrent ainsi pas au Parti Populaire Européen (PPE), qui s'inscrit dans l'héritage des Pères fondateurs (Robert Schuman, Alcide de Gasperi, etc.), mais au Mouvement politique chrétien européen (ECPM pour European Christian Political Movement). Moins libéral en économie, davantage conservateur sur les valeurs, et, surtout, souverainiste dans sa conception de la construction européenne. Pas sûr que cela corresponde vraiment à celle de Robert Schuman...