11 mars 2011
Question primaire
De plus en plus de voix s'élèvent au PS afin d'exhorter la direction du parti à renoncer à l'organisation de la primaire, ouverte à tous les sympathisants de gauche (notion dont, au passage, j'attends toujours la définition), qui doit désigner le candidat à l'élection présidentielle de 2012.
Mais encore?
Pour faire avancer le schmilblick, il serait en effet honnête de la part de tous ceux qui formulent cette demande d'expliquer quelle solution alternative ils proposent pour désigner le candidat du PS à la présidentielle.
Une primaire interne au parti?
Les sondages?
Mme Irma?
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11 novembre 2010
Jean Charbonnel: le "gaullisme de progrès"
J'ai rédigé cette semaine, dans La Croix, deux portraits (pour la rubrique "Que sont-ils-devenus?") d'anciens ministres du général de Gaulle. Après Philippe Dechartre, voici celui de Jean Charbonnel, publié mercredi.
Le 8 janvier 1966, De Gaulle le nomme au gouvernement
Au mois de décembre 1965, le chef de l'État demande à voir en tête-à-tête Jean Charbonnel, élu trois ans plus tôt député de la circonscription de Brive. "Sous prétexte de mieux me connaître, il me faisait, en fait, passer un examen de passage, se souvient le futur ministre. D'abord paralysé par la timidité, j'ai vu devant moi le président de la République, mais j'ai aussi vu l'homme, qui s'est enquis, en me mettant à l'aise, de mon parcours personnel et politique. Il manifesta pour moi une bienveillance grand-paternelle, et j'éprouvai vite un grand honneur et une grande joie à travailler près de lui." Un mois plus tard, Jean Charbonnel devient en effet secrétaire d'État chargé de la Coopération.
Ancien secrétaire d'État chargé de la Coopération sous De Gaulle (1966-1967) puis ministre du Développement industriel et scientifique sous Pompidou (1972-1974), Jean Charbonnel déborde encore d'activités. Agrégé – et passionné – d'histoire, il court de colloques en colloques: "De Gaulle et Paris", animé par son ami Gilles Le Béguec les 24 et 25 novembre, puis "De Gaulle et l'Afrique", organisé les 2 et 3 décembre par la Fondation Charles-de-Gaulle.
Surtout, militant fidèle du gaullisme, Jean Charbonnel préside toujours, à 83 ans, un mouvement politique: la Convention des gaullistes sociaux pour la Ve République, qui possède une poignée d'élus municipaux. "Tant que Dieu me prête vie, j'ai bien l'intention de continuer à m'occuper de la cité, et donc à garder une activité politique", explique-t-il.
De cette double casquette, de militant et d'historien (1), Jean Charbonnel tire une fidélité indéfectible à une certaine idée du gaullisme, loin de ceux qui n'y voient qu'une "attitude" ou un "pragmatisme" sans contenu doctrinal. Ce souci fut l'objet, dès avril 1970, premier anniversaire du départ du Général, d'une tribune intitulée "La légende et l'héritage", publiée dans la presse puis diffusée par l'UDR, dont il était l'un des dirigeants. "J'étais et je reste absolument convaincu que le gaullisme n'est pas mort avec De Gaulle", martèle-t-il encore aujourd'hui. Gaulliste social, il travaille justement à un nouveau livre afin de "ne pas laisser enfermer Charles de Gaulle dans des commémorations ou dans des musées" et de "rétablir la vérité sur le gaullisme".
Même si Jean Charbonnel fut l'initiateur de l'opération des "jeunes loups" aux élections législatives de 1967, point de départ de l'émergence politique de Jacques Chirac, sa fidélité à une certaine idée du gaullisme entraîna une rupture entre les deux hommes: le "gaulliste de progrès" fut écarté en 1975 d'une UDR prise en main par son "compatriote corrézien". Jean Charbonnel reproche toujours à l'ancien premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing sa "trahison" envers Jacques Chaban-Delmas, à l'élection présidentielle de 1974. De fait, il n'a jamais voté en faveur de Jacques Chirac, soutenant Michel Debré en 1981, Raymond Barre en 1988 (avant de participer à l'ouverture de François Mitterrand et Michel Rocard), Édouard Balladur en 1995, puis Jean-Pierre Chevènement en 2002.
C'est d'ailleurs un chiraquien, Bernard Murat, qui l'a successivement battu aux élections législatives de 1993 puis aux municipales de 1995. Depuis, le socialiste Philippe Nauche a remplacé Bernard Murat en s'alliant avec le gaulliste "charbonnelliste" Étienne Patier (petit-fils d'Edmond Michelet), devenu maire-adjoint.
En 2007, enfin, l'ancien maire de Brive a soutenu Nicolas Sarkozy. "C'est le premier gouvernement qui renoue avec la politique industrielle", se félicite celui qui a été reçu en mai dernier à Bercy par Christian Estrosi, l'actuel ministre de l'Industrie. L'occasion pour ce dernier de dévoiler son "admiration" pour Georges Pompidou et Jean Charbonnel, "le tandem qui, en deux ans, a lancé le programme électronucléaire, le projet spatial (Ariane) et les lignes à grande vitesse (TGV)".
Ce soutien n'empêche pas Jean Charbonnel d'émettre aujourd'hui de "fortes réserves" sur la "pratique présidentialiste" des institutions par Nicolas Sarkozy et sur le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. L'ancien ministre se remémore des mots prononcés lors du conseil des ministres "historique" du 9 mars 1966, dont il est l'un des rares survivants. "La décision que je vous demande est importante, avait solennellement exposé le général de Gaulle. Si vous la prenez, vous conforterez notre force de dissuasion et pourrez ainsi avoir la certitude de léguer la paix à vos enfants. Je vous demande une adhésion personnelle. Ceux qui ne seraient pas d'accord peuvent le signaler tout de suite, mais ils quitteront le gouvernement."
Laurent de Boissieu
La Croix, 10 novembre 2010
(1) Dernier ouvrage publié: Les légitimistes, de Chateaubriand à De Gaulle, La Table Ronde, 2006.
11:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |
10 novembre 2010
Philippe Dechartre: le "gaullisme de gauche"
J'ai rédigé cette semaine dans La Croix deux portraits (pour la rubrique "Que sont-ils-devenus?") d'anciens ministres du général de Gaulle. Voici celui de Philippe Dechartre, publié mardi (dans La Croix de ce mercredi: Jean Charbonnel)
Le 30 mai 1944, De Gaulle lui ouvre les bras
Chef de la zone nord d'un mouvement de Résistance, Philippe Dechartre, pseudonyme de Jean Duprat-Geneau, est convoqué en 1944 à Alger par le général de Gaulle. Moment d'émotion pour le jeune homme de 25 ans lorsque s'ouvre la porte du bureau du Général, à la villa des Oliviers: "Je suis un peu interloqué. Je me dis: est-ce que c'est lui, est-ce que c'est moi, est-ce que je rêve, est-ce que nous sommes vraiment là tous les deux?" Finalement, d'un geste qui lui est familier, de Gaulle ouvre les bras et dit: "Alors, Dechartre, vivant?" Celui qui avait été peu de temps auparavant exfiltré du siège parisien de la Gestapo répond: "Oui, mon général, et grâce à vous."
"Vous me cueillez dans ma première semaine de retraite!", lance Philippe Dechartre, 91 ans, en recevant dans son chaleureux domicile parisien. Ancien ministre des gouvernements Pompidou, Couve de Murville puis Chaban-Delmas entre 1968 et 1972, Dechartre siégeait en effet depuis 1994 au Conseil économique et social, qui venait le jour même de renouveler ses membres. "Actuellement, je suis en train de ranger ces seize ans d'archives, soupire-t-il. C'est un travail lourd et fastidieux."Mais c'est surtout à la publication de ses mémoires que ses amis le pressent de s'atteler. "J'aime écrire, mais je le garde pour moi", explique-t-il. Avant de finalement concéder: "Si on me laissait en paix, je crois que je finirais par écrire un bouquin…"
Philippe Dechartre poursuit son "itinéraire d'un gaulliste de gauche", puisqu'il participe toujours aux travaux du Club Nouveau Siècle, mouvement associé à l'UMP qu'il a fondé en 2001 et dont il assure maintenant la présidence d'honneur. Un itinéraire qui l'a amené à côtoyer la quasi-totalité des présidents de la Ve République. Charles de Gaulle, bien entendu, qu'il a suivi du gaullisme de la Résistance au gaullisme politique, avec un passage par le mendésisme durant la "traversée du désert" du Général. Georges Pompidou, avec lequel il était "très lié" malgré la méfiance du successeur de De Gaulle envers les gaullistes sociaux. François Mitterrand, rencontré dès 1943 dans les mouvements de Résistance de prisonniers de guerre et déportés. Sans être exclu du RPR, Philippe Dechartre appela d'ailleurs au second tour de la présidentielle de 1981 à voter en faveur du candidat socialiste, qui lui proposa alors d'entrer au gouvernement. Ce qu'il refusa. "On aurait pensé que j'allais à la soupe, que j'avais la récompense de ma prise de position. Ça aurait été mauvais pour lui comme pour moi" commente-t-il. Jacques Chirac, ensuite, qu'il a soutenu à toutes les élections présidentielles, et dont il demeure un proche.
Nicolas Sarkozy, enfin. Au milieu des années 1970, ce dernier était même venu frapper à la porte du Mouvement pour le socialisme par la participation, dont Philippe Dechartre était alors le secrétaire général. Le jeune Nicolas Sarkozy lui exposa qu'il en avait "marre des hiérarques de l'UDR". Mais l'ancien ministre l'en dissuada: "Si tu adhères aux gaullistes de gauche, tu seras content de faire bouger beaucoup d'idées, mais ce n'est pas ça qui te mettra en faveur dans la course au pouvoir. Tu as de l'ambition: retourne à l'UDR, avale les couleuvres qu'on te fait avaler actuellement avant d'en faire avaler aux autres." Depuis, les deux hommes ont conservé des "relations cordiales mais sans plus", car le gaulliste de gauche "ne partage pas toutes les options politiques" de l'ancien porte-parole d'Édouard Balladur.
Ils se sont vus pour la dernière fois en juillet, notamment pour parler du renouvellement du Conseil économique, social et environnemental. "Il consulte, mais il ne suit pas les consultations", lâche le doyen sortant, regrettant qu'aucun de ses amis n'ait été nommé (contre huit sortants). Philippe Dechartre en a profité pour "lui dire ce qu'un gaulliste de gauche peut dire: sauver les banques, c'est bien, mais il faut aussi penser à ceux qui n'ont pas de pognon". Une thématique que cet humaniste a développée avec Bernard Reygrobellet, son successeur à la présidence du Club Nouveau Siècle, dans une "contribution au projet 2012 de la majorité présidentielle" (PDF).
"Dechartre, n'oubliez jamais que la seule finalité du progrès économique, c'est le progrès social", lui avait glissé à la Libération le général de Gaulle. Des propos que l'ancien Résistant a érigés en philosophie politique: "C'est le fil rouge du gaullisme de gauche auquel je reste aujourd'hui fidèle."
Laurent de Boissieu
La Croix, 09 novembre 2010
11:28 | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer | |
26 mai 2010
PS et cumul des mandats : 10/20
Il est parfois des raisonnements qui m'échappent. C'est le cas de celui du PS sur l'interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires.
Comme le PS, je suis farouchement favorable à l'interdiction du cumul des mandats pour les députés. La dérive qui me hérisse le plus dans le mandat de député est en effet celle consistant à considérer qu'ils représentent leur département ou leur circonscription et non la nation dans son ensemble. Interdire le cumul des mandats est donc un moyen d'arracher les députés des intérêts particuliers d'un territoire pour les ramener à l'intérêt général.
Contrairement au PS, je suis en revanche farouchement opposé à l'interdiction du cumul des mandats pour les sénateurs. Du bon sens populaire. Constitutionnellement, en effet, le Sénat "assure la représentation des collectivités territoriales de la République". À la limite, il serait même davantage logique d'imposer un mandat local comme condition d'éligibilité au Sénat plutôt que d'interdire aux sénateurs d'exercer un mandat local...
Étant d'ailleurs de ceux qui considèrent que l'actuel Sénat est "une anomalie parmi les démocraties" (© Lionel Jospin), je pense que celui-ci devrait :
- soit accéder au stade démocratique en étant par exemple élu à la proportionnelle sur la base des résultats du premier tour des élections législatives, ce qui constituerait un progrès dans l'expression du pluralisme politique au Parlement, tout en préservant le fait majoritaire à l'Assemblée nationale (pour laquelle on pourrait alors, dans ce cas, renforcer les conditions d'accès au second tour, pourquoi pas en ne permettant que des duels).
- soit assumer son caractère "corporatiste" (a-démocratique) en étant fusionné avec le Conseil économique, social et environnemental (comme le suggéraient autrefois Pierre Mendès France et Charles de Gaulle); dans ce cas, la composante territoriale du Sénat réformé pourrait être simplement désignée par les assemblées locales.
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30 avril 2010
Le PS lance son "offensive de civilisation" contre Nicolas Sarkozy
Le "socle" du projet du PS a été adopté, cette semaine, à l'unanimité, par le conseil national du parti. Il sera ensuite voté - et éventuellement amendé - par les adhérents le 20 mai puis définitivement entériné par une convention le 29 mai. Le texte se présente comme une alternative à la politique sarkozyste, qualifiée de "brouillonne, injuste, inefficace, tantôt conservatrice, tantôt libérale, mais toujours de régression". Il affiche l'ambition de mener "une offensive de civilisation".
Social-écologie
Le "nouveau modèle" socialiste tourne autour de la notion de "social-écologie". Côté social, le PS redit sa volonté d'augmenter le Smic mais ajoute l'idée d'un "système de bonus-malus aux cotisations des entreprises en fonction de la conclusion ou non d'un accord salarial". Le parti dirigé par Martine Aubry entend, en outre, "réduire l'écart des rémunérations" grâce à "une proportionnalité entre les revenus à l'intérieur des entreprises". En ce qui concerne la gouvernance, le texte renoue avec le socialisme associationniste du XIXe siècle en proposant d'aller "vers la généralisation de la présence des représentants des salariés dans les conseils de surveillance des entreprises" et de développer les sociétés coopératives de production (SCOP). Côté écologie, il prône une "éco-conditionnalité des allègements de charges pour les entreprises et une TVA éco-modulable" ainsi qu'une "contribution climat-énergie". Contrairement à l'ancienne contribution carbone du gouvernement Fillon, celle du PS engloberait l'électricité (donc le nucléaire) et serait compensée par une "prime pour l'environnement" distribuée sur critère de revenus.
Industrie et entreprise
Le PS propose la création d'un "pôle public d'investissement industriel" et d'un "comité prospectif", ce dernier n'étant pas sans rappeler l'ancien Commissariat général du Plan gaulliste (supprimé par le gouvernement Villepin). Reste à savoir si la relance d'une politique industrielle ne serait pas considérée par la Commission européenne comme des aides d'État engendrant des distorsions de concurrence au sein du marché unique. Le texte envisage aussi d'"augmenter le coût des licenciements économiques dans les entreprises florissantes", d'instaurer "une obligation de remboursement des aides publiques reçues moins de cinq ans avant toute ouverture de procédure de licenciements ou de fermeture de sites" et de majorer les cotisations sociales des entreprises "employant un quota trop élevé de travailleurs précaires". Cette majoration permettra de financer une "sécurité sociale professionnelle" : chaque citoyen se verrait doté d'un "compte formation" inversement proportionnel à la durée de ses études. Sans surprise, le parti de Martine Aubry reviendra par ailleurs "sur les dispositifs ayant dégradé les 35 heures" ainsi que "sur la remise en cause du repos dominical".
Fiscalité
L'objectif de la "révolution fiscale" prônée par le PS est de revenir à une progressivité de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les successions. Cette progressivité, fondement de la fiscalité républicaine, a en effet été remise en cause par la droite depuis 1993 : diminution du nombre de tranches de l'impôt sur le revenu (gouvernements Balladur puis Villepin), bouclier fiscal (gouvernements Villepin puis Fillon) et quasi-disparition des droits de succession (gouvernement Fillon). Les moyens en sont le rétablissement d'une "véritable imposition sur le patrimoine" (mais les socialistes restent flous sur l'ISF) et une "fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG". Le texte précise que ce nouvel impôt sera prélevé à la source et devra "être rendu plus progressif que l'actuelle combinaison" des deux. Précision utile, étant donné que cette fusion est également voulue par Jean-François Copé (UMP), mais pas forcément selon les mêmes modalités... Le PS se fixe en outre comme but "le retour à l'équilibre budgétaire en période de croissance et la réduction de la dette publique et de la dette sociale". Un but qu'il devra cependant concilier avec son double souci de "consacrer davantage de ressources aux biens qui peuvent être partagés (éducation, santé, etc.)" et de ne pas alourdir le poids global des prélèvements fiscaux et sociaux.
Europe
Les nouvelles critiques du PS sur l'Europe obligent à remonter loin dans la construction européenne. Face à la "concurrence fiscale et sociale dans le marché intérieur" instaurée par l'Acte unique européen, signé en 1986 par François Mitterrand et Laurent Fabius, le parti dirigé par la fille de Jacques Delors oppose aujourd'hui "un nouveau contrat social européen" ...sans toutefois en préciser le contenu ! Plus concrètement, le texte suggère de distinguer "dépenses d'avenir" et "dépenses courantes" au sein du Pacte de stabilité et de croissance, approuvé en 1997 par Jacques Chirac et Lionel Jospin. Une vision proche de celle développée par Nicolas Sarkozy, sous l'impulsion de son conseiller Henri Guaino, lorsqu'il annonça son "grand emprunt national". Deux autres propositions remettent également en cause le traité de Maastricht, signé en 1992 par François Mitterrand et Pierre Bérégovoy : impulser une nouvelle politique monétaire prenant en compte "parmi ses objectifs la croissance et l'emploi et non plus seulement la stabilité des prix" et rétablir des "tarifs extérieurs communs spécifiques". Il s'agirait de fait de pratiquer un protectionnisme européen à travers la mise en place de "contributions sociales et environnementales". Enfin, le PS entend "tirer toutes les conséquences de l'instauration d'une monnaie unique" en préconisant l'émergence d'un "véritable budget européen appuyé sur un impôt européen et sur une capacité d'emprunt".
Laurent de Boissieu
La Croix, 29 avril 2010 (papier légèrement remanié pour mon blog)
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