Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15 juillet 2009

Le nouveau Parlement européen

Les nouveaux groupes au Parlement européen :

http://www.europe-politique.eu/elections-europeennes-2009...

 

La nouvelle composition détaillée du Parlement européen :

http://www.europe-politique.eu/parlement-europeen-2009.htm

 

Les écologistes au Parlement européen depuis 1979 :

http://www.europe-politique.eu/ecologistes.htm

09 juillet 2009

Tous les résultats des élections européennes depuis 1979

Après avoir attendu les résultats officiels et définitifs dans tous les États membres, je viens de terminer de mettre à jour mes tableaux comparatifs depuis 1979 (désolé, toujours pas de belles infographies, faute d'avoir trouvé un logiciel adéquat et accessible financièrement et surtout techniquement) :

 

Portugal Espagne France France Italie Italie Italie Slovénie Autriche Hongrie Roumanie Bulgarie Grèce Grèce République tchèque Slovaquie Pologne Allemagne Belgique Pays-Bas Luxembourg Irlande Royaume-Uni Royaume-Uni Suède Finlande Estonie Lettonie Lituanie Chypre Malte Malte Danemark élections européennes europe-politique.eu

(j'ai en revanche retiré le tableau comparatif avec les résultats exhaustifs de toutes les listes; les habitués de ce blog sauront pourquoi...)

01 juillet 2009

Résultats définitifs des élections européennes

Résultats des élections européennes :

  • % des inscrits
  • % national des suffrages exprimés
  • % des suffrages exprimés dans les seules circonscriptions où un parti ou un groupement politique s'est présenté

http://www.france-politique.fr/elections-europeennes-2009...

 

Les élections européennes depuis 1979 en France (mise à jour) :

http://www.france-politique.fr/resultats-elections-europe...

11 juin 2009

Tous les candidats élus ne siègeront pas

PE.jpgL'ensemble des candidats UMP avaient pris sept engagements "devant les Français". L'un d'eux ne souffre aucune ambiguïté : "Les candidats de la majorité présidentielle s'engagent à être présents au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles." Cet engagement ne sera finalement pas tenu, puisque Brice Hortefeux, ministre du travail et des relations sociales, élu en troisième position dans la circonscription Massif central-Centre, devrait rester au gouvernement. "J'étais candidat à une place non éligible pour aider, pour accompagner, pour partager des convictions, et pas pour exercer une fonction, s'est défendu l'intéressé hier sur Europe 1. Si j'avais voulu exercer des responsabilités au Parlement, j'aurais été tête de liste."

Être candidat non pour aller siéger mais pour "tirer" une liste est effectivement une pratique maintes fois utilisée. Depuis les premières élections européennes au suffrage universel direct, quatre "élus" n'ont ainsi même pas participé à la séance constitutive du Parlement : François Mitterrand (PS), Jean-François Deniau (UDF) et Pierre Méhaignerie (UDF) en 1979, puis François Léotard (UDF) en 1989. Plus nombreux sont ceux qui sont allés siéger à Strasbourg... quelques mois. Huit ont démissionné l'année même de leur élection : en 1989, Alain Juppé (RPR), Michèle Barzach (RPR), Alain Madelin (UDF) et Claude Allègre (PS); en 1999, François Hollande (PS), Nicolas Sarkozy (RPR), Roger Karoutchi (RPR) et Philippe de Villiers (MPF).

La loi sur la parité en politique a par ailleurs déjà produit une candidature de paille. En 2004, la liste FN avait obtenu deux élus dans la circonscription Nord-Ouest : Carl Lang (sortant) et Chantal Simonot-Destouches. Cette dernière participa à la séance constitutive en juillet, mais renonça dès septembre, afin de laisser la place au parlementaire européen sortant Fernand Le Rachinel, non réélu.

Outre Brice Hortefeux, Jean-François Kahn a également annoncé qu'il n'irait pas siéger. Bien qu'ayant donné dans l'Est son meilleur score au MoDem, le fondateur de l'hebdomadaire Marianne a démissionné en faveur de sa deuxième de liste, l'eurodéputée sortante Nathalie Griesbeck, non réélue, estimant qu'il avait failli à sa mission d'obtenir au moins deux sièges pour sa liste.

Autre pratique, celle du "tourniquet". Elle consiste à démissionner collectivement au bout d'un certain temps, afin de laisser la place aux suivants de liste. Tel fut le cas des élus RPR un an après les européennes de 1979, dans le but de dévaluer l'importance du Parlement. Puis celui des Verts à mi-mandat au cours de la législature 1989-1994, au nom cette fois des principes d'égalité et de collégialité.

Enfin, si les candidatures multiples sont interdites en France depuis la campagne plébiscitaire du général Boulanger dans sept départements en 1888, elles sont en revanche autorisées pour les élections européennes en Italie. Silvio Berlusconi (Parti du peuple de la liberté), Umberto Bossi (Ligue du Nord), Luigi De Magistris et Antonio Di Pietro (Italie des valeurs) étaient ainsi candidats dans l'ensemble des cinq circonscriptions. Sans même avoir l'intention de siéger, en ce qui concerne le président du Conseil, Silvio Berlusconi, élu cinq fois. De quoi faire des jaloux.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 10/06/2009

08 juin 2009

Résultats définitifs des élections européennes

Voici les résultats du ministère de l'intérieur retravaillés par mes soins :

 

liste

voix

%

élus

UMP - NC - GM 4.798.921 27,87 29
PS 2.837.674 16,48 14
Europe - Écologie 2.802.950 16,28 14
MoDem 1.455.225 08,45 6
FN 1.091.681 06,34 3
Front de Gauche : PCF - PG 1.041.755 06,05 4
NPA 840.713 04,88
Libertas : MPF - CPNT 826.269 04,80 1
Alliance Écologiste Indépendante (AEI) 625.220 03,63  
Debout la République (DLR) 304.769 01,77  
LO 206.119 01,20  
Alliance des Outre-mers (AOM) 73.117 00,42  1
Parti de la France (PDF) 63.096 00,37  
Parti Anti Sioniste (PAS) 36.398 00,21  
Parti Breton - Strollad Breizh (PB-SB) 32.894 00,19  
Europe - Démocratie - Espéranto (EDE) 29.263 00,17  
La terre sinon rien 28.767 00,17  
Maison de la Vie et des Libertés (MVL) - Parti de la France (PDF) 24.180 00,14  
Alternative Libérale (AL) 17.051 00,10  
Résistances 14.516 00,08  
CNI 12.844 00,07  
Solidarité 8.665 00,05  
Pour une France et une Europe plus fraternelles 6.526 00,04  
Europe - Décroissance 6.381 00,04  
Euskal Herriaren Alde (EHA) 5.800 00,03  
Alliance Royale (AR) 4.244 00,02  
Euzko Alderdi Jeltzalea - Parti Nationaliste Basque (EAJ-PNB) 4.275 00,02  
Cannabis sans frontières 3.988 00,02  
Communistes 3.338 00,02  
Union des Gens (UDG) 2.881 00,02  
Newropeans 2.549 00,01  
Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne (RIC) 2.036 00,01  
Citoyenneté Culture Européennes (CCE) 1.767 00,01  
Parti Humaniste (PH) 1.547 00,01  
L'Europe de Gibraltar à Jérusalem 1.209 00,01  
Où est la rupture ? 322 00,00  
Programme contre la précarité et le sexisme 24 00,00  

© Laurent de Boissieu pour france-politique.fr

72

 

(reproduction interdite, surtout sur cette merde de Wikipédia)

07 juin 2009

résultats élections européennes

euro2009blog.gif

résultats élections européennes

Les gagnants :

- score historique pour Europe - Écologie : 14,8-15,4%

- très bon score de l'UMP : 27,2-28,3%

 

Les perdants :

- très mauvais score du PS : 16,4-17,5%

...qui ne profite pas au MoDem : - mauvais score du MoDem : 8,7%

05 juin 2009

Les rapports de force à la veille du scrutin européen

Majorité présidentielle (UMP - Nouveau Centre - divers droite)

Sortants : 22, dont 18 au groupe PPE-DE (17 UMP + 1 Nouveau Centre) et 4 au groupe ADLE (1 UMP + 3 Nouveau Centre-divers droite)

Européennes 2004 : 16,64 % (UMP, 17 élus)

Présidentielle 2007 : 31,18 % (Nicolas Sarkozy, UMP)

 

Parti Socialiste (PS) 

Sortants : 31 (groupe PSE)

Européennes 2004 : 28,90 % (31 élus)

Présidentielle 2007 : 25,87 % (Ségolène Royal)

 

Mouvement Démocrate (MoDem)

Sortants : 7, dont 6 ex-UDF siégeant au groupe ADLE et un ex-Verts siégeant au groupe V-ALE

Européennes 2004 : 11,96 % (UDF, 11 élus)

Présidentielle 2007 : 18,57 % (François Bayrou, UDF)

 

Europe - Écologie

Sortants : 5 (groupe V-ALE)

Européennes 2004 : 7,41 % (Les Verts, 6 élus)

Présidentielle 2007 : 1,57 % (Dominique Voynet, Les Verts) et 1,32 % (José Bové, altermondialiste)

 

Front National (FN)

Sortants : 4 (non inscrits)

Européennes 2004 : 9,81% (7 élus)

Présidentielle 2007 : 10,44 % (Jean-Marie Le Pen)

 

Front de Gauche (PCF - Parti de Gauche)

Sortants : 3 siégeant (groupe GUE)

Européennes 2004 : 5,88 % PCF (2 élus) + Alliance pour l'outre-mer (1 élu, PCR)

Présidentielle 2007 : 1,93 % (Marie-George Buffet, PCF)

 

Libertas (MPF - CPNT)

Sortants : 2 (groupe ID)

Européennes 2004 : 6,83 % (MPF, 3 élus) et 2,51 % (CPNT, aucun élu)

Présidentielle 2007 : 2,23 % (Philippe de Villiers, MPF) et 1,15 % (Frédéric Nihous, CPNT)

04 juin 2009

L'Union européenne doit-elle être protectionniste ?

La Croix a interrogé les partis en lice aux élections européennes sur les grandes questions qui se posent à l'Union européenne.

 

L'Union européenne doit-elle être protectionniste ?

 

Protectionnisme : le mot semble tabou. Pourtant, à plus ou moins grande échelle, toutes les listes entendent y recourir. À l'exception notable d'Alternative libérale. « Le protectionnisme contribue à augmenter les prix des produits importés : au final, ce sont bien les consommateurs français qui paient la taxe à l'importation », argumentent les libéraux en demandant même de lever les barrières actuelles sur le textile chinois.

Le refus semble tout aussi catégorique pour l'UMP. « Ce serait de la folie car nous aurions beaucoup plus à perdre qu'à gagner, vu que nous exportons plus que nous n'importons », explique Alain Lamassoure. Selon lui, c'est d'ailleurs « le commerce mondial qui va nous sauver car la relance ne viendra pas de l'Europe ou des États-Unis, mais de la Chine ou du Brésil ». Pire, poursuit-il, « comme dans les années 1930, le protectionnisme débouchera sur des guerres commerciales, puis sur la guerre tout court ». Il n'empêche. Dans son programme, l'UMP propose de mettre en œuvre une « taxe carbone sur les produits importés en Europe et qui ne respectent pas les normes environnementales des producteurs européens ». Or, comme toute entrave au libre-échange, il s'agit bel et bien de protectionnisme...

Un déni commun à la plupart des listes. « L'Europe ne peut pas être le lieu du dumping environnemental et social des grands pays émergents, expose la centriste Corinne Lepage. Si nous voulons nous attaquer au réchauffement climatique avec une taxe carbone, nous ne pouvons pas importer des produits qui ne l'ont pas payée ; si nous voulons protéger le consommateur, nous ne pouvons pas importer des produits qui ne respectent pas nos normes sanitaires. » Alors, protectionniste, le MoDem ? « Le mot fait peur car le protectionnisme c'est le repli sur soi pour protéger nos marchés, rectifie Corinne Lepage. Or, ce que nous proposons, c'est de contribuer à l'amélioration globale en assurant une égalité sur nos marchés. » Le socialiste Jean-Christophe Cambadélis ne dit pas autre chose : « S'il n'est pas question de revenir au protectionnisme des années 1930, en élaborant des barrières de papier qui ne résisteraient pas, il n'est, en revanche, pas anormal d'intégrer dans les échanges des normes sociales et environnementales. » Même souci sémantique pour Europe-Écologie : « Le mot protectionniste est connoté, nous préférons l'éviter », justifie Hélène Gassin, coordinatrice du programme.

En définitive, seuls les souverainistes assument le mot. « Il faut un protectionnisme européen, il faut passer du libre-échange au juste échange », martèle Philippe de Villiers (MPF-Libertas). « Pour faire cesser le dumping social, fiscal et environnemental et donc les délocalisations, il faut organiser un protectionnisme européen raisonnable et instaurer des droits de douane », renchérit Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) en sentant une « percée idéologique » soutenue par une poignée d'économistes (Hakim El Karoui, Jean-Luc Gréau, Jacques Sapir, Emmanuel Todd). L'objectif : répondre à la « déloyauté des échanges » par un système d'« écluses », « le produit de ces taxes pouvant être au moins partiellement réservé aux systèmes sociaux des pays producteurs ».

L'attention portée à ces derniers pays explique, à l'inverse, l'opposition du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). « Le protectionnisme, c'est une manière de protéger l'Europe libérale, celle du capital et non pas celle des travailleurs, affirme Myrima Martin, tête de liste dans le Sud-Ouest. Le protectionnisme s'accompagne d'un discours chauvin et nationaliste qui ne correspond pas à l'Europe des peuples que nous souhaitons construire. Ce que nous voulons, c'est une coopération internationale plutôt qu'un accroissement de la domination du Nord sur les peuples du Sud, qui seraient les premiers à souffrir de ces nouvelles barrières. »

 

Laurent de Boissieu et Mathieu Castagnet

© La Croix, 02/06/2009

03 juin 2009

La Turquie a-t-elle sa place dans l'Union européenne ?

La Croix a interrogé les partis en lice aux élections européennes sur les grandes questions qui se posent à l'Union européenne.

 

La Turquie a-t-elle sa place dans l'Union européenne ?

 

Il y a au moins un sujet européen sur lequel les clivages partisans sont clairs et nets : celui de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. La gauche y est favorable, et la droite fermement opposée. C'est même une des « dix raisons » avancées par l'UMP pour convaincre les électeurs de voter en faveur de ses listes, affichant « l'engagement ferme de la majorité présidentielle et de Nicolas Sarkozy » contre l'entrée de la Turquie au sein de l'Union européenne. En lieu et place d'une adhésion, l'UMP propose « un partenariat privilégié », sachant qu'un traité d'association lie déjà, depuis 1963, Bruxelles et Ankara.

Si l'UMP a longtemps été gênée par la question turque, Jacques Chirac étant, lui, favorable à cet élargissement, c'est en revanche un cheval de bataille des souverainistes. « La Turquie est sans doute un grand pays, mais il n'a jamais appartenu à l'Europe et n'a donc pas à participer aux institutions qui régissent son destin », argumente Philippe de Villiers (MPF). « C'est un parti islamiste, même modéré, qui est au pouvoir en Turquie », s'alarme Frédéric Nihous (CPNT), son allié au sein de Libertas. Une pierre dans le jardin de l'UMP, associée au PPE avec le parti en question, l'AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Du reste, nombreux sont ceux qui accusent le président de la République de « mentir » sur le sujet. « Nicolas Sarkozy agite à Paris le chiffon rouge de la Turquie, mais à Bruxelles il a donné systématiquement son accord à la poursuite du processus de négociation », a dénoncé, durant la campagne, Benoît Hamon. Parlementaire européen sortant et porte-parole du PS, ce dernier explique en effet que « sous la présidence française de l'Union européenne, il a ouvert deux chapitres supplémentaires dans la négociation avec la Turquie ».

Quoi qu'il en soit, le PS est ouvertement favorable à la poursuite de cette négociation. « Ce serait une erreur de rejeter par avance la Turquie, explique Harlem Désir, tête de liste en Île-de-France. Il faut souhaiter qu'elle finisse par adhérer pleinement aux valeurs européennes. L'Europe ne se définit pas par des valeurs religieuses mais par ses valeurs universelles, qui doivent permettre le rassemblement de peuples différents. » De fait, tous les partis de gauche favorables à l'adhésion de la Turquie posent en préalable plusieurs conditions « non négociables » : démocratisation, respect des droits de l'homme et des minorités, reconnaissance du génocide arménien, etc.

« C'est à la Turquie de décider si elle est ou non prête à faire les pas nécessaires pour adhérer, résume Hélène Flautre, eurodéputée sortante des Verts. Fermer a priori la porte aurait des conséquences désastreuses en décrédibilisant les forces démocratiques qui se battent pour l'égalité entre les hommes et les femmes, la liberté d'expression et la liberté religieuse. Ceux qui le font montrent leur incapacité à penser une société européenne multiculturelle et nient la réalité d'aujourd'hui, où plusieurs dizaines de millions de musulmans vivent déjà en Europe. » Plus critique, Christian N'Guyen, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), estime que « ceux qui insistent sur la question des droits de l'homme pour la Turquie ne doivent pas oublier que lorsqu'on balaye un escalier, il faut commencer par les marches d'en haut : il y a à l'intérieur de l'Union des pays qui ont aussi des progrès à faire, notamment sur la question du droit des femmes à l'avortement, comme l'Irlande ou Chypre ».

Enfin, le MoDem, longtemps très hostile à cet élargissement, est sur une ligne aujourd'hui plus ambiguë. Pour la Turquie, mais aussi l'Ukraine voire la Biélorussie, dans « une zone de libre-échange, une Europe du grand cercle à contenu faible ». Mais contre la Turquie au sein d'une « Europe du petit cercle à contenu fort », ayant pour « noyau dur » l'Eurogroupe et « continuant à avancer dans la voie de l'intégration » politique. Cette seconde Europe ayant bien entendu la préférence du MoDem.

 

Laurent de Boissieu et Mathieu Castagnet

© La Croix, 20/05/2009