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24 janvier 2012

Qui sont les Nouveau Centre sarkozystes?

[17h45: Mise à jour après la publication d'un communiqué signé par deux parlementaires européens]

 

Dans une tribune publiée ce mardi par LeFigaro.fr, dix ministres et élus du Nouveau centre apportent dès le premier tour leur soutien à Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle.

Ces personnalités - auxquelles se sont ajoutés dans la journée deux parlementaires européens - peuvent être regroupées en quatre catégories:

 

1) La sphère des ministres, dont le soutien à Nicolas Sarkozy était attendu:

- François Sauvadet (ministre de la fonction publique et président du conseil général de Côte-d'Or)

- Maurice Leroy (ministre de la ville et président du conseil général du Loir-et-Cher)

- Pascal Brindeau (député suppléant de Maurice Leroy)

 

2) Les anciens sarkozystes, qui avaient déjà soutenu Nicolas Sarkozy dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2007:

- Christian Blanc (député)

- André Santini (député)

- Hervé de Charette (député, ex-UMP)

 

3) Les nouveaux sarkozystes, qui avaient soutenu François Bayrou au premier tour de la présidentielle de 2007, et qui, membres depuis de la majorité de droite, auraient logiquement dû soutenir cette fois Hervé Morin:

- Jean-Christophe Lagarde (député)

- François Rochebloine (député)

- Francis Vercamer (député)

- Damien Abad (parlementaire européen)

 

4) Les ralliés, qui avaient pourtant signé le 27 novembre le communiqué de presse de soutien à la candidature d'Hervé Morin

- Raymond Durand (député)

- Sophie Auconie (parlementaire européen)

 

 

Bilan à ce jour des prises de position des députés du Nouveau centre:

- Hervé Morin: 9 élus (dont l'intéressé)

- Nicolas Sarkozy: 8 élus

- indéterminés: 5 élus.

11 janvier 2012

Contesté, Hervé Morin reste confiant pour la présidentielle

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Conte...

13 octobre 2011

Radioscopie des "Humanistes de l'UMP"

Ce mercredi a été lancé un "nouveau courant politique au sein de l'UMP": "Les Humanistes de l'UMP". Le but est notamment de peser face à "La Droite populaire" (même si six députés participent aux deux sensibilités).

 

Qui?

Cette nouvelle sensibilité compte 109 membres fondateurs:

- 5 ministres

- 82 députés

- 14 sénateurs

- 8 parlementaires européens

 

"Les Humanistes de l'UMP" sont issus de l'association et de l'élargissement de deux sensibilités:

- "République et Humanisme" (RH), créé en juin 2011 par Jean Leonetti

- le "Groupe des Européens" (EURO), créé en octobre 2007 par Marc Laffineur

La continuité n'est pas parfaite entre ces deux sensibilités et les "Humanistes de l'UMP":

- 2 membres (sur 50) de "République et Humanisme" n'y ont pas adhéré

- 17 membres (sur 61) du "Groupe des Européens" n'y ont pas adhéré

Même s'il n'est pas revendiqué, le club Dialogue & Initiative mérite d'être mentionné parmi les réseaux à l'origine de la nouvelle sensibilité. Il est en effet représenté par une cinquantaine de membres, dont Jean-Pierre Raffarin (président), Marc Laffineur (premier vice-président délégué), Dominique Bussereau (secrétaire général), Daniel Fasquelle et Valérie Rosso-Debord (secrétaires généraux adjoints), Bernard Deflesselles (trésorier), etc.

 

 

Une UDF dans l'UMP?

"C'est une reconstitution de ligue dissoute... c'est l'UDF, non?", a ironisé un des fondateurs de "La Droite populaire", l'ex-RPR Lionnel Luca.

Qu'en est-il?

Les membres des "Humanistes de l'UMP" sont, certes, issus à parts égales de toutes les composantes fondatrices de l'UMP, mais les ex-UDF au sens large (c'est-à-dire y compris les ex-DL jusqu'en 1998) sont surreprésentés:

 

  "Les Humanistes"
AN
groupe UMP
AN
ex-UDF 29% 57% 16% 32%
ex-DL 28% 16%
ex-RPR 28% 53%
autres 15% 15%

 

Deux sensibilités ambitionnaient déjà de représenter, sur une base davantage homogène idéologiquement, les anciennes composantes de l'UDF élargies aux ex-RPR en réalité sur la même ligne: "Les Réformateurs" pour les plus libéraux et "Les centristes de l'UMP" pour les plus sociaux (démocrates-chrétiens, radicaux, gaullistes). Dans les deux cas, les "Humanistes de l'UMP" ne font pas le plein:

 

 

"Humanistes de l'UMP"
oui non
"Les Réformateurs" 37% 63%
"Les Centristes de l'UMP" 47% 53%

 

 

Quid des radicaux?

L'autre enjeu pour Jean Leonetti est de maintenir au sein de l'UMP les radicaux, qui devront choisir au 31 décembre 2011 entre leur appartenance au Parti radical ou à l'UMP. L'opération est pour l'instant à moitié réussie:

 

 

élus radicaux "Humanistes de l'UMP"
oui non
AN 19 11 8
Sénat 7 2 5
PE 3 2 1
  29 15 14

 

03 octobre 2011

Borloo-out, Morin-in?

Deux questions autour de la non-candidature de Jean-Louis Borloo:

 

1) Quel candidat de l'Alliance à l'élection présidentielle?

Le Parti radical de Jean-Louis Borloo a cofondé l'Alliance républicaine, écologiste et sociale avec le Nouveau centre d'Hervé Morin et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel. Jean-Louis Borloo ayant renoncé à une candidature à l'élection présidentielle, la logique voudrait qu'Hervé Morin soit le candidat de l'Alliance à l'élection présidentielle.

Le Nouveau centre, d'une part, "se prononcera dans les prochaines semaines, à l'occasion d'un congrès extraordinaire, sur sa stratégie et le choix de son candidat pour l'élection présidentielle". La candidature d'Hervé Morin ne fait toutefois aucun doute. Le président du Nouveau centre martèle en effet depuis longtemps qu'"il y a toujours eu deux droites en France" - "les bonapartistes et les orléanistes", "le RPR et l'UDF" puis "l'UMP et le Nouveau centre" - et que ces deux droites doivent avoir chacune un candidat au premier tour de l'élection présidentielle. L'idée d'une candidature d'Hervé Morin ne fait cependant pas l'unanimité au sein de son parti: "On ne change pas un avant-centre par un arrière-centre", a ainsi persiflé sur RTL Maurice Leroy, ministre de la ville.

Le Parti radical, d'autre part, se prononcera en vue de la présidentielle lors d'un prochain congrès "début 2012". La problématique est particulière pour le Parti radical, qui a rompu en mai dernier son contrat d'association avec l'UMP, en même temps qu'il adhérait à l'Alliance et demandait à Jean-Louis Borloo de se porter candidat à l'élection présidentielle. Concrètement, cela signifie que ses membres devront choisir au 1er janvier 2012 entre leur appartenance à l'UMP ou au Parti radical. Or, de nombreuses personnalités du parti ont déjà tranché en faveur du maintien au sein de l'UMP (Jean Leonetti, Edwige Antier, Françoise Hostalier, Sophie Joissains, Tokia Saïfi, etc.). La non-candidature de Jean-Louis Borloo renforce cette ligne... mais ceux qui la suivront ne pourront pas voter lors de ce congrès décisif!

 

2) Qui va bénéficier dans les sondages de ce "retrait"?

Politiquement, c'est Hervé Morin, dont la candidature se situe sur le même créneau que Jean-Louis Borloo (celui d'un "second choix" à Nicolas Sarkozy au sein de la droite), qui devrait bénéficier du "retrait" de Jean-Louis Borloo... ne serait-ce qu'en réapparaissant dans les sondages d'intentions de vote.

Électoralement, les choses sont toutefois plus complexes en raison de l'équation personnelle de chaque candidat.

Une enquête Sofres publiée cet été (1) permet ainsi d'avoir une idée des candidats vers lesquels pourraient se reporter les anciens électeurs de Jean-Louis Borloo:

- 45% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels de François Hollande (et 37% de Martine Aubry)

- 41% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels de Nicolas Sarkozy.

- 25% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels d'Eva Joly.

- 23% des électeurs potentiels de Jean-Louis Borloo étaient aussi électeurs potentiels de François Bayrou.

La principale inconnue demeure toutefois Hervé Morin, qui, pour reprendre la place laissée vacante par Jean-Louis Borloo au centre-droit, devra avant tout combler son déficit de notoriété.

 

(1) réalisé les 6 et 7 juillet 2011 auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes

30 septembre 2011

L'heure du choix pour les parlementaires radicaux de droite

Les parlementaires radicaux de droite sont au pied du mur, puisque au Sénat comme à l'Assemblée nationale ils devraient rejoindre la semaine prochaine le même groupe que leurs alliés du Nouveau centre et de la Gauche moderne (Jean-Marie Bockel) au sein de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale. Tout l'enjeu est de savoir combien refuseront de quitter l'UMP...

 

1) À l'Assemblée nationale

Hervé Morin, président du Nouveau centre, l'a révélé jeudi en répondant à une de mes questions lors de l'émission de radio Face aux chrétiens (compte-rendu dans La Croix de ce vendredi):

"Il doit y avoir une cohérence entre l'expression partisane et l'expression au Parlement. Ce que nous avons fait au Sénat, nous devons le faire à l'Assemblée nationale. J'ai cru comprendre que Jean-Louis Borloo était prêt à faire ce chemin. Donc j'espère bien que nous aurons l'occasion la semaine prochaine de vous annoncer la construction d'un groupe rassemblant les députés radicaux et Nouveau Centre."

Selon mes informations, cette annonce pourrait être faite mardi, à l'occasion d'une conférence de presse commune entre députés du Nouveau centre et du Parti radical sur le projet de loi de finances.

Reste à savoir combien parmi les vingt dix-neuf députés radicaux seront prêts à quitter le groupe UMP. Ce sera bien entendu le cas de Jean-Louis Borloo et Laurent Hénart, mais d'autres, comme Edwige Antier et Françoise Hostalier, ont d'ores et déjà annoncé leur adhésion au mouvement "République et Humanisme" (qui pourrait être élargi et rebaptisé "Humaniste et Centriste") lancé en juin dernier au sein de l'UMP par Jean Leonetti (ministre des Affaires européennes).

 

2) Au Sénat

Comme je l'expliquais dans ma note sur les "reclassements au RDSE et à l'Union centriste", les sept sénateurs du Parti radical ont été appelés à rejoindre le groupe Union centriste, qui présente ce samedi Valérie Létard (Nouveau centre mais proche de Jean-Louis Borloo) à la présidence du Sénat.

Les premières grandes manœuvres se sont déroulées mercredi entre les sénateurs Valérie Létard (Nouveau centre borlooiste, Union centriste), Aymeri de Montesquiou (Parti radical, RDSE), Jean-Léonce Dupont (Nouveau centre, Union centriste) et Catherine Morin-Desailly (Nouveau centre, Union centriste), une proche collaboratrice de Jean-Louis Borloo, Fanny Le Luel, s'étant en outre déplacée au Sénat pour suivre l'état d'avancement des négociations (photo iPhone).

Il faudra attendre la publication des listes des membres des groupes, mardi prochain, mais on sait d'ores et déjà que Sophie Joissains restera à l'UMP, tandis qu'au moins quatre radicaux ont ou vont y adhérer: Aymeri de Montesquiou, qui quittera le RDSE (dont il est le dernier représentant du Parti radical); Sylvie Goy-Chavent, qui vient de quitter le groupe UMP; Vincent Delahaye, nouvel élu qui avait annoncé qu'il rejoindrait l'Union centriste (sa candidature était d'ailleurs soutenue par le MoDem et l'Alliance centriste mais pas par le Parti radical); Pierre Jarlier, qui siégeait déjà au groupe Union centriste.

 

[Ajout samedi: Christian Namy (Parti radical) a également adhéré au groupe Union Centriste (UC), devenu comme je l'avais annoncé en avant-première mercredi sur ce blog le groupe Union Centriste et Républicaine (UCR)]

05 septembre 2011

Hervé Morin ce week-end: un franc-parler qui fait du bien

Au sein des partis de droite, les divergences idéologiques ou stratégiques sont très rarement publiquement et clairement énoncées: elles le sont généralement sous forme allusive ou de petites phrases assassines et plus ou moins off (sans doute parce que la démocratie interne y est moins développée qu'au sein des partis de gauche: les débats sont alors le plus souvent tranchés entre hauts dirigeants à huis clos et non par le vote des militants).

Une semaine avant l'université d'été de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale, Hervé Morin a pourtant clairement placé Jean-Louis Borloo au pied du mur, ce week-end, à l'occasion de son "rassemblement normand", en posant concrètement deux conditions à leur alliance:

"UN: Cela veut dire que nous aurons un candidat à l'élection présidentielle d'avril 2012, et je dis bien un candidat pour le printemps 2012 pas un candidat seulement pour l'hiver 2011. Celui qui sera désigné, en clair Jean Louis Borloo ou moi, devra prendre l'engagement d'aller jusqu'au bout. Quels que soient les sondages. Quelles que soient les pressions. Quelles que soient les difficultés d'une campagne. Moi, en avril prochain, je veux voir des bulletins de vote avec le nom de notre candidat. Je ne me contenterai pas d'une belle annonce de candidature en octobre ou novembre et ensuite pschitt, plus rien.

DEUX: Il faut que ce candidat soit réellement indépendant de l'UMP. Indépendant financièrement. Indépendant intellectuellement. Mais aussi indépendant politiquement. Si je dis ça, ce n'est pas tout à fait par hasard. Savez-vous combien de députés radicaux ont quitté le groupe UMP à l'Assemblée nationale depuis les grandes déclarations d'indépendance du printemps? Je vais vous le dire, ce n'est pas difficile à calculer. Zéro. Aucun. Je leurs dis à nouveau, comme le leur disait François Sauvadet, notre porte est grande ouverte pour un groupe commun.

Et surtout je vous pose la question quelle sera la crédibilité d'un candidat soutenu par des élus qui auront une jambe dans chaque parti?"

 

C'est clair, net et précis. C'est ce que tout analyste politique ne peut que constater, mais quel plaisir d'entendre un tel franc-parler de la part d'un responsable politique de droite! (ou de le lire après coup, car j'étais à Marseille pour l'UMP et non en Normandie).

À Jean-Louis Borloo maintenant d'apporter une réponse aussi claire, nette et précise...

02 août 2011

Petit arrangement avec la vérité dans un portrait officiel de Jean-Louis Borloo

Sur le "site officiel de soutien à Jean-Louis Borloo pour l’élection présidentielle de 2012", qui dépend de l'association O comme Oxygène, figure un portrait de l'intéressé, dont le parcours partisan est décrit de la façon suivante:

Jean-Louis Borloo cofonde Génération Ecologie en 1990, notamment aux côtés de Brice Lalonde, Haroun Tazieff et Noël Mamère. Au fil des ans, il se rapproche de l’UDF: déjà participant indépendant à la liste de Simone Veil pour les élections européennes de 1989, député apparenté à la formation en 1997, il décide d’adhérer en 1998 à la Nouvelle UDF et en devient porte-parole en 2001. Dans le contexte du 21-Avril, il soutient Jacques Chirac au second tour de l’élection présidentielle. Appelé à entrer au gouvernement au ministère de la Ville, probablement du fait de son bilan sur le terrain à Valenciennes, il décide de quitter l’UDF pour l’UMP. Dès 2005, il choisit d’affirmer davantage sa sensibilité centriste au sein de la majorité en quittant l’UMP pour le Parti Radical, parti associé à l’UMP dont il devient co-président, puis président en 2007.

 

Or, le début de la dernière phrase est une contre-vérité: "...Dès 2005, il choisit d’affirmer davantage sa sensibilité centriste au sein de la majorité en quittant l’UMP pour le Parti Radical...".

En vérité, ce n'est pas en 2005 mais cette année, précisément le 7 avril 2011, que Jean-Louis Borloo a quitté l'UMP, dont il fut d'ailleurs vice-président du conseil national jusqu'en novembre 2010... (le fait d'adhérer en 2005 au Parti Radical n'ayant eu aucune incidence sur son appartenance à l'UMP vu que, s'agissant d'un parti associé, la double appartenance était autorisée).

Une petite "erreur" stratégique de six ans certainement destinée à minimiser, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012, son appartenance passée à l'UMP, pendant neuf ans (et non trois ans!), de 2002 à 2011.

 

[Suite à cette note, phrase corrigée sur le site officiel de soutien à Jean-Louis Borloo: "Dès 2005, il choisit d’affirmer davantage sa sensibilité centriste au sein de la majorité en rejoignant le Parti Radical, parti associé à l’UMP dont il devient co-président, puis président en 2007."]

15 juillet 2011

Le micro-parti de Jean-Louis Borloo est arrivé

logo-o-comme-oxygene.jpg

Jean-Louis Borloo dispose désormais de son propre micro-parti, puisqu'a été publiée le 14 juillet au JORF la décision de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) en date du 30 juin portant agrément de l'association de financement du parti politique O comme Oxygène.

Cette décision est conforme à ce que j'avais prédit en révélant, déjà, la création de cette association de financement (note du 12 juillet).

Enfin, je rappelle qu'il ne faut pas confondre les partis politiques au sens politique (associations présentant des candidats aux élections sous leur propre étiquette) et les partis politique au sens juridique (associations tenues de déposer des comptes auprès de la CNCCFP).

Parti politique au sens juridique, O comme Oxygène n'est ainsi pas un parti politique au sens politique mais un club. Or, comme j'ai déjà eu l'occasion de le souligner, adopter un statut juridique de parti politique pour un club peut être considéré comme un gage de vertu et de transparence, puisque son financement est alors encadré, ses comptes contrôlés et publiés. Mais cela peut aussi permettre à une même personne physique de multiplier les dons (plafonnés à 7.500 euros par an et par parti politique).

12 juillet 2011

Jean-Louis Borloo met de l'O (comme Oxygène) dans sa campagne

Jean-Louis Borloo a décidé de réactiver dans la perspective de l'élection présidentielle son association "O comme OXYGENE", créée le 12 février 1992 (déclaration publiée au JORF du 4 mars 1992) pour des élections régionales (parallèlement à la publication d'un livre d'entretiens avec Daniel Carton). L'association, dont Jean-Louis Borloo est président d'honneur, a élu domicile au 81, rue des Archives, dans le IIIe arrondissement de Paris (futur siège de campagne?).

Aujourd'hui présidé par l'avocate Véronique Lartigue, ancienne associée de Jean-Louis Borloo et membre du bureau national du Parti radical, le mouvement s'est doté le 14 juin dernier d'une association de financement (JORF du 9 juillet 2011), domiciliée au Cabinet Lartigue et Associés, à Paris. Il ne lui manque plus que l'agrément de la CNCCFP pour juridiquement devenir un parti politique... [ajout: agrément obtenu par décision du 30 juin 2011: JORF du 14 juillet 2014).

 

"Les temps changent la politique aussi", avance Véronique Lartigue sur la page Facebook de l'association. Certes. Mais Jean-Louis Borloo, lui, recycle pour 2012 - normal pour cet ancien cofondateur de Génération écologie! - son slogan de 1992...

 

1992

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2012

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04 juillet 2011

Primaire au centre: la grosse ficelle

L'idée d'une primaire au centre (sur le modèle de la "primaire citoyenne" du PS et de celle d'Europe Écologie - Les Verts) ressurgit à intervalles réguliers.

Pourquoi pas!

Encore faudrait-il qu'il y ait plusieurs candidats potentiels au centre...

 

Or, dans l'état actuel des choses, il n'y a qu'une seule candidature attendue au centre: celle de François Bayrou.

 

Car, en réalité, l'idée d'une primaire au centre n'est rien d'autre qu'une grosse ficelle destinée à faire croire que François Bayrou serait concurrencé au centre par Jean-Louis Borloo ou Hervé Morin. Deux personnalités qui se positionnent sans contestation possible à droite et non au centre, puisqu'elles appartiennent à la majorité parlementaire de droite (désolé pour cette lapalissade, malheureusement nécessaire).

Si primaire il y avait avec Jean-Louis Borloo ou Hervé Morin, il devrait donc s'agir d'une primaire à droite avec Nicolas Sarkozy. La volonté de les situer au centre relevant au mieux du militantisme, au pire de la désinformation.