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14 mars 2010

Élections régionales 2010 : participation à 12h

Participation à 12h* au premier tour des élections régionales de 2010 : 16,07%

 

Participation à 12h* au premier tour des élections régionales de 2004 : 18,48%

Participation définitive** au premier tour des élections régionales de 2004 : 60,84%

 

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Pour aller plus loin : Taux de participation aux élections depuis 1958

 

* métropole uniquement
** France entière

12 mars 2010

Élections régionales : le match UMP vs PS

Il est loin le temps où, dans la foulée de l'élection présidentielle de 2007, les dirigeants de l'UMP égrénaient la liste des régions qu'ils comptaient bien reconquérir en 2010. Aujourd'hui, la droite espère surtout conserver l'Alsace et ose à peine évoquer la conquête de la Guyane (en raison du ralliement du maire de Cayenne ex-PSG : Rodolphe Alexandre) et la reconquête d'une – voire deux – régions métropolitaines, surtout si le FN ne se qualifie pas au second tour (en ligne de mire : Basse-Normandie, Champagne-Ardenne ou Franche-Comté).

La majorité présidentielle a fait le choix de listes uniques UMP-NC-LGM-MPF-CPNT-AC dès le premier tour. Un choix qui anticipe sans doute trop la réforme territoriale projetée pour 2014 (avec des conseillers territoriaux élus à un seul tour), car il risque de la priver de réserves de voix pour le second tour. Pire : dans les derniers sondages, les intentions de vote en faveur du PS ont rattrapé celles de l'UMP ! Or le PS dispose, lui, de réserves de voix parmi les électeurs d'Europe - Écologie et du Front de gauche. Tandis que les reports de voix du MoDem et du FN sont incertains...

Il n'en demeure pas moins qu'en se fixant comme objectifs de réaliser le "grand chelem", Martine Aubry a pris un risque : celui de perdre son pari même si elle gagne ces élections régionales, conservant le 21 mars toutes les présidences PS de conseils régionaux et dépassant dès le 14 mars l'UMP, ainsi que, symboliquement, le score de Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle de 2007 (25,87%). D'ici là, il lui faudra cependant gérer un entre deux tours délicat : fusion avec les listes Europe - Écologie et Front de gauche, choix ou non de l'ouverture au MoDem, sans oublier le cas en Languedoc-Roussillon de la liste de Georges Frêche (président sortant du conseil régional, ex-PS).

 

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Élections régionales : les enjeux pour le MoDem

Même s'il est toujours délicat de transposer les résultats d'élections de nature différente, le score national du MoDem sera bien entendu comparé à ceux de la présidentielle de 2007 (18,57% pour François Bayrou) et des européennes de 2009 (8,46% pour les listes MoDem).

Or, si l'on en croit les derniers sondages, le parti centriste obtiendrait au premier tour des élections régionales autour de 5% des suffrages exprimés. Une nouvelle défaite annoncée pour François Bayrou, déjà très contesté en interne par Corinne Lepage. Cette dernière a même soutenu, en contravention avec les statuts du MoDem, la liste Europe - Écologie en Alsace et non celle du parti dont elle est vice-présidente !

Le chiffre de 5% correspond justement au seuil à partir duquel une liste peut fusionner avec une autre liste qualifiée pour le second tour. Concrètement, cela signifie qu'au-dessous le MoDem n'aura aucun élu. Tandis qu'entre 5 et 10% il pourra négocier des places, en l'occurrence avec la gauche puisque François Bayrou a exclu toute alliance avec la droite. Encore faut-il que le PS et Europe - Écologie jugent utile, en fonction des résultats et du contexte régional, de s'ouvrir au centre...

Il est, en outre, impératif pour François Bayrou qu'au moins une liste MoDem puisse participer seule au second tour (Aquitaine voire aussi Basse-Normandie), afin de maintenir une ligne centriste et de ne pas devenir, dans l'hypothèse de fusions dans d'autres régions, plus qu'une composante minoritaire du jeu d'alliances à gauche.

 

Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/201

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Élections régionales : les enjeux pour le FN

Le déclin électoral du FN semble inexorable : 10,44% à la présidentielle de 2007 (16,86% en 2002) puis 6,34% aux européennes de 2009 (9,81% en 2004). Plus encore que son score national, l'enjeu dimanche 14 mars pour le FN est le nombre de régions (dix-sept en 2004) où il dépassera le seuil de 10% des suffrages exprimés et imposera donc une triangulaire. Encore lui faut-il reconquérir son ancien électorat "siphonné" par Nicolas Sarkozy en 2007, c'est-à-dire notamment mobiliser les "déçus du sarkozysme" susceptibles de s'abstenir.

Autre enjeu pour le FN : la performance de ses personnalités. Il s'agit a priori du dernier combat électoral de Jean-Marie Le Pen, chef de file en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en tant que président du parti. Le congrès pour la succession de celui qui aura 82 ans cette année est, en effet, prévu entre l'automne prochain et le printemps 2011. Or les deux prétendants sont en lice aux régionales : Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais (où le FN réalise ses meilleurs scores avec la Picardie et PACA) et Bruno Gollnisch en Rhône-Alpes (où le FN n'est, en revanche, pas assuré de se qualifier pour le second tour).

Enfin, ce déclin donne cette année un peu plus de relief aux petites listes d'extrême droite, susceptibles ici ou là d'empêcher le FN de se qualifier pour le second tour (en Normandie, dans le Centre et en Alsace notamment).

 

Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/2010

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Élections régionales : les enjeux pour Europe - Écologie

Daniel Cohn-Bendit espère bien avec Europe - Écologie réussir là où Antoine Waechter puis Dominique Voynet ont échoué avec les Verts : inscrire durablement l'écologie dans le paysage politique. Longtemps habitués aux succès électoraux sans lendemain (européennes de 1989 et 1999, régionales de 1992), les écologistes entendent cette fois confirmer leur succès des élections européennes de 2009 : 16,28%, avec seulement 30 000 voix de moins que le PS (16,48%).

Un grand bond par rapport aux scores cumulés de Dominique Voynet et José Bové à la présidentielle de 2007 (2,89%). Surtout, Europe - Écologie était arrivé en tête de la gauche dans plusieurs régions : Île-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alsace, Pays de la Loire, etc. Cet exploit semble de nouveau à la portée des écologistes en Alsace – où ils talonnent le PS dans les sondages –, voire en Rhône-Alpes. Une victoire leur permettrait de diriger un exécutif régional, ce qui n'était arrivé aux Verts que de 1992 à 1998 dans le Nord-Pas-de-Calais.

Région par région, de l'écart avec le PS dépendra la capacité des écologistes à peser sur l'orientation idéologique de la gauche, puis des éventuelles majorités régionales. Europe - Écologie a d'ailleurs commencé à faire monter les enchères dans la perspective des négociations toujours délicates de l'entre deux tours...

 

Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/2010

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