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24 mars 2008

Lorsqu'un sous-préfet sort de son devoir de réserve

717490774.jpgLe préfet est le représentant de l'État dans les départements. Il n'est ni de droite, ni du centre, ni de gauche, ni de l'opposition, ni de la majorité, ni pro-israélien, ni anti-israélien. Il est l'État.

La décision de limoger Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), qui a failli à son devoir de réserve en publiant une tribune engagée, est donc logique. Peu importe, dans un premier temps, la nature de cette tribune et le support sur lequel elle a été publiée. Car ce n'est pas en raison de ses opinions que Bruno Guigue a été immédiatement limogé par sa hiérarchie. C'est pour avoir affiché son point de vue personnel dans une tribune. Et le même sort aurait tout aussi logiquement été réservé à un préfet publiant une tribune anti-palestinienne.

Il est donc surprenant de voir une association, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (dont l'action, contrairement à celle de la remarquable LICRA, ne consiste pas seulement à lutter contre le racisme et l'antisémitisme mais aussi à développer "le «lobbying» en faveur d'Israël"), se féliciter de ce limogeage. Si les propos de Bruno Guigue sont de nature antisémite, c'est, dans un second temps, à la justice de se prononcer et, le cas échéant, de sanctionner comme il se doit de tels propos inqualifiables.

18 mars 2008

Les nouveaux ministres du gouvernement Fillon

Les six entrants dans le gouvernement Fillon :

- trois proches de Nicolas Sarkozy : Yves Jégo (porte-parole de l'UMP; réélu au premier tour maire de Montereau-Fault-Yonne), Alain Joyandet (secrétaire national de l'UMP aux Fédérations et à l'Animation; réélu au premier tour maire de Vesoul) et Nadine Morano (porte-parole de l'UMP; battue au second tour des municipales à Toul)

- deux anciens proches de François Bayrou : Christian Blanc (vice-président du Nouveau centre; a rompu avec l'UDF en janvier 2007) et Anne-Marie Idrac (ancienne secrétaire général de l'UDF; a rompu avec l'UDF en septembre 2002)

- un ancien chiraquien : Hubert Falco (secrétaire national de l'UMP au Tourisme; réélu au premier tour maire de Toulon)

 

L'analyse rapide :

- "ouverture jusqu'aux sarkozystes" (Yves Jégo, Alain Joyandet, Nadine Morano)

- poursuite de l'ouverture au "centre" (Christian Blanc, Anne-Marie Idrac)

- fin de l'ouverture à gauche

Remaniement du gouvernement Fillon

Sur la proposition du premier ministre, le président de la République a nommé :

- M. Jean-Louis BORLOO, ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire ;

- Mme Christine LAGARDE, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ;

- M. Brice HORTEFEUX, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire ;

- M. Xavier BERTRAND, ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité ;

- Mme Roselyne BACHELOT-NARQUIN, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative ;

- M. Laurent WAUQUIEZ, secrétaire d'État chargé de l'emploi, auprès de la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ;

- M. Luc CHATEL, secrétaire d'État chargé de l'industrie et de la consommation, auprès de la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi. M. CHATEL exerce en outre les fonctions de porte-parole du Gouvernement ;

- M. Eric BESSON, secrétaire d'État chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique, auprès du Premier ministre ;

- M. Jean-Marie BOCKEL, secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants, auprès du ministre de la défense ;

- M. Hervé NOVELLI, secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, auprès de la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ;

- M. Alain MARLEIX, secrétaire d'État à l'intérieur et aux collectivités territoriales, auprès de la ministre de l'intérieur, de l'outre mer et des collectivités territoriales ;

- M. Bernard LAPORTE, secrétaire d'État chargé des sports, de la jeunesse et de la vie associative, auprès de la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative ;

- M. Christian BLANC, secrétaire d'État chargé du développement de la région capitale, auprès du ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire ;

- M. Hubert FALCO, secrétaire d'État chargé de l'aménagement du territoire, auprès du ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire ;

- Mme Anne-Marie IDRAC, secrétaire d'État chargée du commerce extérieur, auprès de la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi ;

- M. Yves JÉGO, secrétaire d'État chargé de l'outre-mer, auprès de la ministre de l'intérieur, de l'outre mer et des collectivités territoriales, en remplacement de M. Christian ESTROSI, dont la démission est acceptée ;

- M. Alain JOYANDET, secrétaire d'État chargé de la coopération et de la francophonie, auprès du ministre des affaires étrangères et européennes ;

- Mme Nadine MORANO, secrétaire d'État chargée de la famille, auprès du ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité.

 

Parmi les secrétaires d'État nouvellement nommés, MM. Luc CHATEL et Yves JEGO participent à tous les conseils des ministres.

 

L'intitulé des fonctions des autres membres du Gouvernement n'est pas modifié.

16 mars 2008

Bla bla bla

Résumé de la soirée électorale :

- la gauche : "Les Français ont dit non à la politique de droite, et le gouvernement doit en tenir compte en réorientant sa politique".

- la droite : "Les Français nous disent d'aller plus vite et plus loin dans les réformes, et nous allons tenir compte de ce message".

Sans commentaire.

04 mars 2008

Scoop ! La France est un pays d'économie de marché

2003648921.jpg"Il y a manifestement des abus de la part des industries et des distributeurs qui profitent (des) hausses des matières premières agricoles pour accroître leur marge", a dénoncé, hier soir, le premier ministre François Fillon.

D'enquêtes de prix en enquêtes de prix, tout le monde y va de son petit couplet contre les industriels et les distributeurs. Qu'il y ait des choses à améliorer, en particulier en terme de transparence, c'est certain. Mais rappelons une chose : depuis l'ordonnance du 1er décembre 1986, les prix en France ne sont plus contrôlés par l'État mais sont libres ("régulation des prix par la concurrence", disent les libéraux).

À partir du moment où il n'y a ni abus de position dominante ni entente illicite entre distributeurs (ce qui mériterait enquête et sanction, et non de simples déclarations d'intention), que les uns et les autres accroissent leur marge de profit est dans la logique même du système capitaliste libéral. On peut vouloir un autre système, mais alors qu'on l'assume en le disant !

Or je n'ai pas encore entendu ceux qui poussent des cris d'orfraie au nom du pouvoir d'achat des consommateurs suggérer de rétablir le contrôle des prix ou proposer un système économique alternatif au capitalisme...