17 mai 2008
Social Libéral Démocrate SOLID
Le nom envisagé pour remplacer Nouveau Centre serait "Social Libéral Démocrate" (SoLiD)*, nom ambiteux qui correspond bien aux préoccupations d'Hervé Morin, qui a toujours eu peur que le mot centriste soit synonyme de "centre mou".
Pour la petite histoire, ce nom a déjà été utilisé aux élections européennes de 1999 en Belgique, dans le collège néerlandophone, avec la liste Sociaal-Liberale Democraten (SoLiDe).
Reste à savoir s'il est opportun : 1) de changer de nom au moment où l'opinion publique commence à s'approprier celui de Nouveau Centre (qui a connu son baptême de feu électoral aux élections municipales et cantonales) 2) de ne pas conserver, pour des raisons de marketing politique, la référence au "centrisme", au risque de perdre sa plus-value aux côtés de l'UMP en paraissant laisser le monopole de la revendication de ce positionnement à François Bayrou 3) de ne pas, au moins, avoir profité de l'évènement politique et médiatique que représente un congrès fondateur pour opérer ce changement de nom.
* un parlementaire me l'a confié il y a une heure environ, mais il paraît que c'est sur Rue89 depuis hier... Nom décevant par rapport aux hypothèses que j'avais émises dans ma précédente note.
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Naissance sous X
Le congrès fondateur du Nouveau Centre se déroule en ce moment à Nîmes (sous un ciel gris). Étrange situation d'un parti qui tient son congrès fondateur... mais dont on ne connaît pas encore le nom pérenne !
Successivement dénommé "Parti social libéral européen" (PSLE pour les intimes) puis "Nouveau centre (dans la majorité présidentielle)", la structure fondée par les ex-UDF ralliés à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy devait présenter aujourd'hui sa nouvelle dénomination.
Un nom "décoiffant" et "audacieux" (dixit Hervé Morin)... à tel point qu'il a finalement été décidé de ne pas le dévoiler ce week-end, face à l'opposition de ceux que Jean-Christophe Lagarde appelle les "conservateurs" !
S'il est retenu, ce nouveau nom, qui sera d'ici-là testé auprès d'électeurs et d'adhérents du schmilblick, devrait être dévoilé "au plus tard début septembre", une fois "digéré" (sic !) par les militants.
Il s'agirait d'un nom commun, "une marque" et non un sigle politique du type UDF, ce qui serait à ma connaissance inédit dans le paysage politique français (hormis l'utilisation du nom de couleurs, identifiées à une famille politique : rouge, vert, etc). En Italie, les partis politiques ou les coalitions en sont, en revanche, friands, filant volontiers dans la métaphore florale : L'Olivier (L'Ulivo), Le Tournesol (Il Girasole), La Marguerite (La Margherita), Le Filet (La Rete), La Fleur Blanche (La Biancofiore)...
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16 avril 2008
L'UDF est la réponse, mais quelle est la question ?
Le bureau mis en place le 30 novembre 2007 dans le but de garantir "les intérêts juridiques, matériels, moraux, les idées et les valeurs de l'UDF" se réunit ce mercredi. Plusieurs de ses membres (les sénateurs Michel Mercier et Jean Arthuis, le parlementaire européen Thierry Cornillet) aimeraient en effet "faire revivre l'UDF".
Juridiquement, le parti de centre droit créé en 1978 existe, certes, toujours. Mais, depuis le congrès de Villepinte, le 30 novembre 2007, l'UDF est devenue "membre fondateur" du Mouvement démocrate et n’est plus qu'une coquille vide. La motion votée à l'époque est explicite : "À dater du 1er décembre 2007, tout adhérent de l'UDF est adhérent du Mouvement démocrate. L'UDF délègue aux instances du Mouvement démocrate la responsabilité de l'action et de l'expression communes. Les autres instances nationales et locales de l'UDF s'intègrent aux instances correspondantes du Mouvement démocrate."
L'enjeu n'est en fait pas la renaissance de l'UDF mais l'organisation des ex-UDF dans la majorité. Deux partis sont issus l'année dernière de l'UDF :
- le Mouvement Démocrate (MoDem) de François Bayrou qui se situe dans l'opposition à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy
- le Nouveau centre qui participe à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy
L'ambiguïté avait toutefois été maintenue au Sénat, le Groupe Union centriste-UDF ayant conservé son unité sous la présidence de Michel Mercier.
Or Michel Mercier, Jean Arthuis (président de la commission des finances du Sénat) et leurs amis entendent aujourd'hui affirmer leur appartenance à la majorité ...sans adhérer au Nouveau centre. Plus que le Mouvement Démocrate (MoDem) - car a priori la décision du dernier congrès de l'UDF est sans ambiguïté - c'est donc le Nouveau centre qui joue gros.
De deux choses l'une. Soit le Nouveau centre parvient à s'affirmer dans la majorité comme le pôle de rassemblement des ex-UDF de la majorité (ce que les ex-UDF de l'UMP, comme Pierre Méhaignerie, ne voient pas d'un bon oeil). Soit le Nouveau centre ne devient qu'un pôle parmi d'autres des ex-UDF de la majorité, aux côtés d'Avenir démocrate (qui compte trois parlementaires européens : Jean-Marie Cavada, Janelly Fourtou, Claire Gibault) et de l'Union centriste (Michel Mercier, Jean Arthuis, Jo Kerguéris, etc.). Sans en être réellement une, l'Union centriste était d'ailleurs juridiquement considérée comme une composante à part entière de l'UDF (aux côtés du Parti radical, du Parti populaire pour la démocratie française, de Force démocrate et jusqu'en 1998 de Démocratie libérale).
Quant à la question du financement public, seul l'UDF-MoDem (étiquette utilisée en juin 2007 par 530 candidats) en bénéficie directement. Pas plus le Nouveau centre que l'Union centriste n'ont en effet présenté des candidats ayant obtenu chacun au moins 1% des suffrages exprimés dans au moins cinquante circonscriptions. Le Nouveau centre, qui a loupé de peu le coche, a donc été contraint de passer une convention avec un parti qui, lui, bénéficie de la première fraction du financement public (le Fetia Api). Ainsi le veut la loi sur le financement des partis politiques, qui fige de fait pendant la durée d'une législature le paysage politique. Réduisant d'éventuelles partis dissidents au régime sec jusqu'aux élections législatives suivantes. Le RPF de Charles Pasqua (ex-RPR) et le MNR de Bruno Mégret (ex-FN) ont avaient déjà fait les frais en leur temps.
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19 mars 2008
Bilan des élections municipales pour le Nouveau centre
Villes conservées par le Nouveau Centre :
- Drancy (1er tour)
- Issy-les-Moulineaux (1er tour)
- Annecy (1er tour)
- Vincennes (1er tour)
- Meudon (1er tour)
- Montrouge (2nd tour)
- Rosny-sous-Bois (1er tour)
Villes gagnées par le Nouveau Centre :
- Châtellerault : PS -> NC (2nd tour)
Villes perdues par le Nouveau Centre :
- Saint-Louis : NC -> PCR (2nd tour)
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18 mars 2008
Bilan des élections municipales pour les personnalités d'ouverture
Maires réélus :
- Jean-Marie Bockel (Gauche moderne; maire sortant ex-PS) à Mulhouse (Haut-Rhin) au second tour en triangulaire face au PS et au FN
- Roger Didier (divers droite; maire sortant ex-PRG) à Gap (Hautes-Alpes) au second tour en triangulaire face au PS et à une liste DVD
Maires battus :
- Yves Urieta (Gauche moderne apparenté; maire sortant ex-PS) à Pau (Pyrénées-Atlantiques) au second tour en triangulaire face au PS et au MoDem
- Daniel Marsin (Gauche moderne; maire sortant ex-GUSR) aux Abymes (Guadeloupe) au second tour en duel avec le PS
- Jean-Marie Kutner (Gauche moderne; ex-divers gauche) à Schiltigheim (Bas-Rhin) au second tour en triangulaire face à des listes PS-DVE et DVE
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